Santo Domingo, le 1er Octobre 2023 – Le P’tit Journal Haïti
Le Sénat dominicain a rejoint le Président Luís Rodolpho Corona ABINADER dans la gestion de son conflit fluvial avec Haïti. Lors d’une résolution non contraignante adoptée jeudi dernier, les Sénateurs dominicains estiment que le Chef de l’État a agi selon la Constitution et les lois républicaines lui autorisant à défendre la Souveraineté et les intérêts de son peuple. En ce sens, la Chambre haute dominicaine croit que les travaux de canalisation du côté Haïtien violent le Traité de Paix, d’Amitié Perpétuelle et d’Arbitrage de février 1929 signé entre ces deux nations voisines.
Alors que la République Dominicaine avait déjà construit onze (11) prises sur ce cours d’eau frontalier, la prise Haïtienne fait gronder quotidiennement les autorités « racistes » dominicaines actuelles voulant, à tout prix, créer du chaos généralisé sur l’île d’Hispaniola. Ce canal d’irrigation repris par des valeureux paysans Haïtiens du Nord-Est devient toutefois une cause « nationale » et, du même coup, suscite brusquement un élan de solidarité inter-Haïtien malgré les menaces imminentes et les représailles « unilatérales » du voisin oriental. Ce fleuve transfrontalier occasionne alors une source de conflit « ouvert » entre ces deux (2) peuples.
Entre temps, une bataille diplomatique et médiatique s’amorce avec acharnement entre les deux (2) Gouvernements qui ne cessent de s’accuser mutuellement sur le partage des ressources hydriques binationales. Les deux (2) autorités cherchent séparément leur soutien international pour désamorcer la crise frontalière née de la canalisation sur ce fleuve côtier. En fait, le Gouvernement haïtien de facto s’appuie sur les Européens pour convaincre son homologue dominicain qui se déchaîne contre ce petit canal visant à arroser les terres cultivables de la Plaine de Maribahoux.
Par conséquent, la Chancellerie dominicaine a alerté, la semaine dernière, le Secrétariat de l’Organisation des États Américains sur la nécessité d’intervenir « urgemment » dans ce conflit fluvial. Aussi le Gouvernement dominicain s’est lancé dans une guerre médiatique pour obtenir « gain de cause » dans cette affaire. D’ailleurs, à la Tribune des Nations Unies, le Président Abinader d’origine libanaise avait revendiqué la Rivière du Massacre comme son patrimoine, en violant systématiquement les instruments juridiques internationaux auquels la Dominicanie est État partie.
M. Samuel JOSEPH
Le P’tit Journal Haïti
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