Cap-Haïtien : La ville hospitalière d’Haïti face à la crise sécuritaire

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Cap-Haïtien, le 18 Mai 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Par Samuel JOSEPH

En Haïti, les départements de l’Ouest, l’Artibonite et le Nord-ouest deviennent le théâtre d’affrontements armés entre les forces de l’ordre et des foyers de gang. Cette situation « inquiétante » a vite provoqué un climat sécuritaire délétère, des déplacements massifs à l’interne et une catastrophe humanitaire sans précédent. Par ailleurs, la région du Nord commence à être saturée suite à la migration des citoyens venant d’horizons divers, notamment à Cap-Haïtien demeurant l’un des endroits plus ou moins exempté de cette spirale de violence.

Face à la flambée de violence armée et gangstérisée sévissant dans certaines régions du pays, Cap-Haïtien et ses communes avoisinantes payent les frais, en recevant des Portoprinciens, Artibonitiens et Port-de-Paixiens qui cherchent à sauver leur peau. Déjà ils sont des centaines ayant enregistré leur nom au Bureau de la Mairie de la Deuxième ville du pays, suivant les dispositions établies par le Conseil municipal intérimaire. Cette décision étatique, selon la Mairesse titulaire Yvrose PIERRE, a été conjointement prise entre les différentes autorités du département ainsi que les acteurs de la société civile capoise, afin de contrôler le déplacement des citoyens et de garantir un climat sécuritaire propice et permanent. « À la Mairie, nous mettons en place un registre destiné aux personnes venant des régions affectées par la violence des gangsters. Donc, l’obligation leur est faite d’y enregistrer avec une pièce d’identité « , a indiqué la Cheffe de la Cité Christophienne lors d’une rencontre avec la presse locale.

Entre temps, les autorités capoises ne cessent de conjuguer leur synergie commune pour sécuriser le département. Les différentes délégations, les Maires, la Police, la Justice, entre autres, sont toutes mobilisées pour contenir éventuellement les actes de vandalisme, de banditisme et de criminalité dans cette région. Les forces de l’ordre entendent intensifier leurs patrouilles et/ou leurs opérations anti-gangs et elles sollicitent la franche collaboration des notables et des citoyens responsables pouvant contribuer au maintien de la sécurité publique. « Les Capoises et Capois sont appelés à dénoncer tout acte de banditisme et de criminalité dans leurs zones respectives », précisent conjointement les autorités régionales.

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