L’avenir du Village artistique de Noailles menacé par les gangs de Vitelhomme et de 400 Mawozo
Les affrontements armés entre les gangs de Vitelhomme et de 400 Marozo mettent en péril le futur du village artistique de Noailles, se trouvant dans la commune de la Croix-des-Bouquets. Dans une note datée du 19 octobre 2022, les artisans ont lancé un cri de détresse pour attirer l’attention des autorités sur la menace dont le secteur fait l’objet.
Depuis le 12 octobre, le village artistique de Noailles est devenu le terrain où s’affrontent 2 gangs très violents. Mais ceux-ci ne se contentent pas de s’affronter entre eux. Ils pillent, brülent des maisons et tuent. C’est ce qu’on a appris dans cette note intitulée ‹‹ Appel aux instances concernées ››.
A en croire la note, il y a exactement 1 an, le 13 octobre 2021, des bandits ont fait irruption dans le sanctuaire du Hougan et artiste Jean Anderson Bellony et lui ont ôté la vie. Jean Anderson Bellony était un artiste phare du village de Noailles, a-t-elle poursuivi, soulignant que depuis un an l’escalade de la violence a fait fuir un grand nombre d’artistes.
‹‹ Le Village de Noailles est un lieu unique dans la Caraibe. Le travail du métal comme la forge, est une tradition transmise de génération en génération depuis 1802. C’est ici aussi qu’a pris naissance au début du XXe siècle l’art du métal découpé célèbre dans le monde entier, qui a été déclaré en 2020, Patrimoine Cultural Immatériel par le Ministère de la Culture d’Haïti ››, a-t-on lu dans cette note signée par Jean Eddy Rémy, Président d’ADAAC et Maksaens Denis, Directeur de la Fondation AfricaAmerica.
Les signataires rappellent que le village de Noailles rassemble 75 ateliers d’artistes qui font vivre près de 300 familles en leur permettant d’avoir emploi, nourriture, scolarisation.
L’avenir du Village artistique de Noailles est aujourd’hui menacé par les gangs de Vitelhomme et de 400 Mawozo. Selon ce document, près de 12 Maisons ont été brûlées en moins d’une semaine, mettant plus de 20 familles en situation de sinistrés. Au dernier décompte, 200 déplacés ont été recensés. Et, le plus tragique, une quinzaine de personnes ont été tuées dont 7 dans la seule journée du 17 octobre.
‹‹ C’en est assez. Nous demandons aux autorités locales ainsi qu’aux instances internationales aux représentations officielles présentes dans le pays de prendre les dispositions pour arrêter le massacre, la catastrophe humanitaire et la destruction de ce patrimoine national qui a lieu en ce moment même ››, a conclu la note.
Le P’tit Journal Haïti
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