Cap-Haïtien : Karl-Udson AZOR s’est suicidé devant les monuments de Vertières

Cap-Haïtien, le 22 Mai 2023 – Le P’tit Journal Haïti

Originaire du Cap-Haïtien et âgé de trente (30) ans et trois (3) mois. Le jeune Karl-Udson AZOR s’est suicidé hier dimanche aux pieds des monuments historiques situés à Vertières, au Cap-Haïtien, dans le Nord d’Haïti. Ce drame a eu lieu après que la victime a volontairement décidé de distribuer plusieurs billets de mille gourdes aux passants et curieux de la dite place.

Un fait surprenant s’est publiquement produit dimanche après-midi à Vertières où un trentenaire s’est donné la mort avec du carburant et de l’allumette, après avoir fini de distribuer des liesses de mille gourdes (1000 G) aux riverains de la zone. Il s’agit du regretté mémoire Karl-Udson AZOR qui, après avoir fait une prière personnelle, s’est brûlé vif au sud-ouest de la ville du Cap-Haïtien. C’est une situation tragique, inhumaine et inexplicable, ont commenté à notre téléphone plusieurs proches du défunt. Ces derniers ont toutefois rapporté l’indignation du jeune Karl-Udson AZOR de voir durant son vivant des Capois s’étant arrangés à la file indienne, qui avaient reçu, le 18 mai dernier, des billets de cinq cents gourdes (500 G) des leaders et dirigeants de Port-au-Prince. Implicitement, ces proches ont fait référence à l’ancien Député Jean-Tholbert ALEXIS qui, ce jours-là, avait distribué un tel billet d’argent à la communauté capoise.

De plus, les Capoises et Capois continuent de s’interroger sur ce drame commis par ce jeune Capois de 30 ans. Selon certains locaux, la société haïtienne devrait chercher à comprendre et interpréter plus profondément cet acte horrible en vue de l’élucider pour la communauté et les générations futures; d’autres croient tout bonnement à un acte de révolte et d’indignation exprimé par le défunt, en raison de la dégradation du pays.

De toute façon, il y a lieu de constater la déconnexion et le dégoût de la jeunesse haïtienne face à ses dirigeants qui n’ont aucun projet de développement et d’accompagnement pour les jeunes d’Haïti. Ces derniers ne cessent de se risquer dans les eaux étrangères et à travers des voyages clandestins pour quitter le pays, afin de d’émigrer ailleurs pour un mieux-être. L’heure est grave mais les acteurs Haïtiens continuent de tirer la ficelle à leur guise.

M. Samuel JOSEPH
Le P’tit Journal Haïti