Port-au-Prince, le 16 Décembre 2023 – Le P’tit Journal Haïti
En Haïti, la situation sécuritaire demeure instable où les violences armées et gangstérisées deviennent monnaie courante dans plusieurs régions du pays. En effet, ce cycle « infernale » entrave la libre circulation des citoyens et la croissance économique de ce pays Caribéen frappé aussi par une inflation galopante et une crise alimentaire aiguë. Fort de ce constat, le Gouvernement de facto d’Ariel HENRY continue de miser sur le déploiement d’une force internationale « armée et robuste » sur le sol d’Haïti, en appui à la force publique afin de rétablir l’ordre public et la sécurité nationale.
Lors de la cérémonie protocolaire de présentation des vœux des diplomates et des entrepreneurs au Villa d’Accueil, le Premier Ministre haïtien illégitime a promis vendredi le rétablissement d’un climat sécuritaire en Haïti, en début de l’année 2024. « Le climat sécuritaire sera rétabli au Premier trimestre de l’année de 2024, avec l’arrivée de la Mission Multinationale d’Appui et de Sécurité en Haïti », a tempêté l’occupant de la Primature haïtienne, arguant que les routes nationales, occupées largement par des civils armés, seront bientôt libérées. Dr. Ariel HENRY, cumulant à lui seul plusieurs fonctions executives et législatives, a également fait éloge du Chef des Nations-Unies, Son Excellence Antonio GUTERRES, du Président kenyan William RUTO et des autres partenaires internationaux pour ce qu’il a appelé leur leadership « actif » dans le vote d’octobre dernier du Conseil de Sécurité relatif à la force internationale sur le sol dessalinien, en violation flagrante de la législation haïtienne en vigueur.
Dans la foulée, le déploiement des troupes étrangères est toujours dans l’impasse en raison des problèmes technique, logistique et financier. Le Gouvernement kenyan, de son côté, conditionne l’envoi d’un millier de ses policiers en Haïti. De plus, la Justice de Nairobi prolonge le suspens jusqu’à fin janvier prochain pour autoriser ses troupes à quitter le pays, suite à la requête du chef de l’opposition de ce pays anglophone d’Afrique de l’Est.
Entre temps, plusieurs pays d’Afrique, des Caraïbes et de l’Amérique latine s’apprêteraient à envoyer leurs troupes en Haïti, en réponse à la demande « inconstitutionnelle » du Gouvernement haïtien auprès de l’Organisation mondiale en octobre 2022. Dr. Ariel HENRY et son équipe réclament l’occupation étrangère du pays, en vue de se rendre plus confortables au pouvoir depuis l’assassinat tragique du Président haïtien contesté d’alors, Son Excellence Jovenel MOÏSE, dans la soirée du 6 au 7 juillet 2021 en sa résidence privée a Pétion-Ville. Par ailleurs, le Chef de fait du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) met en avant l’arrogance et la montée en puissance des gangsters « patentes » et leurs soldats pour justifier sa demande d’occupation, à composante policière et militaire, auprès de la Communauté internationale.
Parallèlement, les États-Unis d’Amérique, cosignataire de la Résolution demandant l’envoi d’une force non onusienne en Haïti, ont promis deux cent millions de dollars (200,000,000 $ us) et un appui logistique à la Mission internationale de sécurité, aux côtés des forces de sécurité haïtiennes, dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme, et du rétablissement de la paix dans ce pays. À travers sa Chancellerie, le Gouvernement Biden-Harris continue d’appeler les autres partenaires internationaux à soutenir volontairement, en nature et/ou en espèces, cette mission pour sa pleine et entière réussite en Haïti qui est actuellement en proie à une insécurité grandissante et une instabilité politique chronique connues depuis plusieurs années.
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