Culture : Bois-Caïman inscrit officiellement dans le registre des sites mondiaux de mémoire de l’esclavage

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Paris, le 10 Octobre 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Lieu emblématique de la lutte pour la liberté en Haïti, le site historique de Bois-Caïman (ou « Bwa Kayiman », en créole Haïtien) est officiellement inscrit dans le registre des sites mondiaux de mémoire liés à l’esclavage et à la traite des esclaves. Désormais, cette inscription marque un jalon, notamment dans le cadre du 30ème Anniversaire du programme « La Route de l’esclave » de l’UNESCO, et est portée par plusieurs institutions haïtiennes, dont la Commission nationale pour la coopération avec l’UNESCO, la Chaire UNESCO en Histoire et Patrimoine à l’Université d’État d’Haïti (UEH), et le Comité scientifique Haïtien pour la Route de l’esclave.

Bois-Caïman, situé à Morne-Rouge, commune de la Plaine du Nord, incarne un symbole puissant de résistance et d’unité, rappelant à la nation haïtienne ses racines historiques dans la lutte contre l’oppression. Ce site rappelle que l’union fait la force, un message porteur d’espoir et de cohésion nationale en ces temps difficiles. Dans un contexte de crise profonde que traverse le pays, cette reconnaissance revêt toutefois une signification particulière.

Alors qu’il s’agit d’une reconnaissance symbolique en temps de crise, ce travail conjoint entre les différentes entités, tant au niveau national qu’international, renforce non seulement la préservation du patrimoine historique Haïtien, mais également la transmission de cette mémoire aux générations futures. Premier site Haïtien intégré au réseau de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture en ce mois d’octobre 2024, Bois-Caïman fut constitué du lieu fondateur de la rébellion contre l’esclavage en Août 1791, avec des fervants leaders communautaires et des vodouïsants de renom qui charrièrent les revendications collectives des esclaves marrons d’alors.

Ce site historique Haïtien requiert cette reconnaissance internationale grâce à la demande et aux efforts conjoints des gouvernements Haïtien et Béninois initiés en 1994, à travers leur Représentant respectif auprès de l’UNESCO à Paris, en France. En Janvier 2024, l’ex-Ambassadrice permanente d’Haïti l’UNESCO, madame Dominique DUPUY, a déposé la candidature du site en question en vue de le reconnaître comme nouveau patrimoine mondial. C’est donc une victoire historique et culturelle pour la Première République noire indépendante du monde !

 

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