Haïti : Les aveux de faiblesse de Garry CONILLE à la tête de la Primature

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Port-au-Prince, le 8 Août 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Alors qu’il s’est engagé à redonner l’espoir au peuple Haïtien lors de sa prise de fonction à la tête de la Primature haïtienne, Dr. Garry CONILLE se plaint de la crise multidimensionnelle sévissant dans le pays. En marge de sa visite au Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, le Chef du Gouvernement de transition s’est positionné en mode de dénonciateur des ennemis de la République, au lieu de les arrêter puis les juger conformément à la législation haïtienne en la matière. Selon le Chef de la Primature haïtienne, les ennemis du pays sont, entre autres, les regroupements criminels, les « racketteurs » politiques, les corrupteurs et corrompus, les ennemis à cravates et à sapâtes.

La Gouvernance de Garry CONILLE est, au début, marquée par une vaste campagne de communication donnant l’espoir à un changement véritable au sein de l’Administration publique haïtienne. L’appel à la jeunesse professionnelle, aux femmes et aux cadres expérimentés constituait la marche de ce gouvernement de transition, soulignant la nécessité de diriger le pays autrement et/ou vers le développement social et la croissance économique. Cependant, les courts résultats de cette période intérimaire disent le contraire où les gangsters montent leurs muscles, les politiciens « vieux » partagent et se déchirent mutuellement pour le pouvoir, les oligarques corrompus contrôlent, à leur guise, certains postes décisionnels clés, entre autres. En ce sens, le Chef du Gouvernement de transition s’efforce de retrouver la solidarité populaire dans la quête d’un climat de paix et de stabilité, en s’appuyant sur l’aide sécuritaire internationale pour restaurer l’ordre public et la sécurité nationale.

Deux (2) mois après l’installation de monsieur Garry CONILLE comme Chef de Gouvernement intérimaire, les défis sécuritaires, politiques et humanitaires deviennent plus compliqués où deux (2) autres territoires perdus (Gressier et Ganthier) viennent lister dans les archives du nouveau régime mixé. Malgré le retour du Commandant Rameau NORMIL à la tête de la Police Nationale d’Haïti, aucune initiative sécuritaire conjointe n’est encore à remarquer pour démanteler les foyers de gang et débloquer les axes routiers pouvant faciliter la libre circulation des citoyens et la reprise des activités quotidiennes. Les aveux du Premier Ministre haïtien suscitent des réactions controversées au sein des acteurs et spectateurs, et montrent que la résolution de la crise haïtienne ne sera pas pour bientôt.

 

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