Port-au-Prince, le 31 Juillet 2024 – Le P’tit Journal Haïti
En Haïti, les actes de violence armée et gangstérisée persistent dans les régions de l’Ouest, l’Artibonite et du Nord-Ouest notamment. Les groupes criminels de « Viv Ansanm » continuent de terroriser les citoyens malgré la présence des forces de sécurité haïtiennes et kényanes. En effet, un rapport onusien daté du 30 juillet 2024 a recensé mille huit cent sept (1807) cas d’assassinat, de blessure et/ou d’enlèvement durant le deuxième trimestre de l’année 2024. Ainsi note le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti, les victimes sont majoritairement identifiées dans l’Ouest et l’Artibonite.
« Entre le 1er Avril et le 30 juin 2024, au moins 1379 personnes ont été tuées ou blessées et 428 autres ont été enlevées ; soit une baisse de 45% des meurtres et blessures par balles et une baisse de 2% des enlèvements par rapport au dernier trimestre. 88% des cas de personnes ont été documentées dans le département de l’Ouest, 73% des enlèvements l’ont été dans le département de l’Artibonite », selon les décomptes du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti. Les gangs opérant dans les communes de Carrefour et Gressier (Ouest), et les gangs de Gran griffe et de Kokorat San Ras stationnant dans l’Artibonite sont largement responsables de ces actes criminels, a souligné l’entité onusienne, qui profite de produire des recommandations à la fois à la Communauté internationale et au Gouvernement haïtien de transition. Ce document tient aussi compte de multiples actes de violence qu’ont subi les enfants, les mineures, les jeunes filles et adultes durant ce trimestre où personne n’est épargné de ce cycle infernale sévissant en Haïti.
Le Rapport officiel du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti a fait mention des actes de violence sur des enfants et ceux de la violence sexuelle sur des mineures, des jeunes filles et des adultes. Parallèlement, le document onusien a produit des recommandations aux partenaires d’Haïti et aux autorités haïtiennes pour palier à ces multiples problèmes de violation des droits humains. Le BINUH appelle à accélérer le déploiement complet de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité, sanctionner régulièrement toutes les personnes et/ou entités impliquées dans les activités criminelles dans ce pays caribéen, renforcer et accroître les inspections des cargaisons à destination d’Haïti sur leur territoire, résoudre urgemment la crise humanitaire au sein des prisons haïtiennes, accompagner et opérationnaliser la force publique haïtienne, assainir et renforcer la justice nationale, entre autres.
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