Ottawa, le 31 Mars 2024 – Le P’tit Journal Haïti
Par Samuel JOSEPH
Le Gouvernement canadien entend s’impliquer à fond dans le déploiement « éventuel » des troupes étrangères en Haïti, en raison de la flambée de violence gangstérisée qui règne depuis quelques années dans ce pays caribéen. Dans un communiqué officiel rendu public vendredi dernier, le Ministère canadien de la Défense a annoncé qu’environ soixante-dix (70) membres de ses Forces Armées vont former trois cents (300) membres de la mission de paix non onusienne, en terre jamaïcaine. Cette formation sera accentuée sur le maintien de la paix, les premiers soins au combat et les exercices de validation et d’intégration, note le document d’Ottawa.
Sous la demande du Gouvernement jamaïcain, le Canada offrira ses expertises militaires à des centaines de militaires caribéens qui sont appelés à participer à la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) en Haïti. En effet soulignent les autorités canadiennes, cette formation se déroulera en terre jamaïcaine où des troupes de la Communauté des Caraïbes proviennent de la Jamaïque, du Bélize et des Bahamas. Vendredi dernier, 70 membres des Forces Armées canadiennes se sont rendus à Kingston pour participer à la formation des troupes caribéennes pendant une durée d’un mois. Cette mission militaire canadienne est principalement composée du 1er Bataillon du Royal 22e Régiment à Valcartier, au Québec, précise notre source officielle.
Le 2 octobre 2023, le Conseil de Sécurité a autorisé le déploiement d’une force extérieure des Nations-Unies en Haïti, un pays caribéen qui est longtemps en proie aux violences armées et gangstérisées. Cette force étrangère, à composante policière et militaire, devrait être dirigée par le Kenya qui a paraphé, en début de mars, un accord réciproque de sécurité avec Haïti, afin d’outrepasser les interdictions judiciaires de Nairobi.
De plus, depuis l’annonce conditionnée de la démission du Premier Ministre Ariel HENRY, le Conseil Présidentiel prévu initialement peine de s’installer. Alors que le Gouvernement illégitime d’Henry liquide les affaires courantes de l’État, la situation demeure tendue dans les régions de l’Ouest, l’Artibonite et le Nord-ouest où la coalition criminelle « Vivre ensemble », dirigée par Jimmy CHERISIER, est responsable des crimes de sang, entre autres. Impuissantes devant la fureur des criminels notoires, la Police Nationale d’Haïti sollicite, à la fois, l’aide des citoyens et de la Communauté internationale pour instaurer l’ordre public et la sécurité nationale.
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