Port-au-Prince, le Vendredi 4 Juin 2021 – Le P’tit Journal Haïti.
La Troisième circonscription de Port-au-Prince est livrée aux gangs armés qui ne cessent de s’affronter au temps voulu. C’est le cas des bandes à Izo (Village-de-Dieu), Ti Lapli (Grande-Ravine) et Krisla (Ti Bwa) qui sont en guerre pour le contrôle des territoires, depuis le lundi matin jusqu’à date, afin de commettre plus aisément leur forfait au détriment de la population civile. Une situation qui préocccupe le leader du parti « UNIR », professeur Clarens RENOIS, dénonçant le laxisme des autorités étatiques face à la guerre des gangs.
Le conflit armé mettant aux prises les chefs de gang, membres du « G9 en famille et alliés », à l’entrée Sud de la capitale haïtienne a déjà provoqué la mort par balle d’au moins cinq (5) personnes, d’environ une trentaine de blessées, l’incendie de plusieurs maisons et maisonnettes, ainsi que le déplacement forcé de nombreuses familles allant se refugier sur la place publique de Fontamara 43. Des tirs d’armes automatiques retentissent actuellement les zones susmentionnées alors que les autorités publiques ne font rien jusqu’ici pour ramener l’ordre et permettre aux citoyens de regagner leurs maisons. Hier jeudi, à la suite d’un calme apparent, des riverains avaient tenté de s’aventurer mais ils étaient tombés dans un guêt-apens, ce qui ne bouge même pas le Gouvernement intérimaire et de facto haïtien où les départements du Sud, Sud-Est, de la Grande-Anse et des Nippes sont coupés avec le reste du pays.
Sur les ondes de la Radio Communautaire Haïtienne 2000 à Delmas (Ouest), le nommé Ti Lapli a accusé l’entrepreneur Mosanto PETIT dans le financement économique de son collègue Krisla pour attaquer son fief. Le chef autoproclamé de Grande-Ravine qui n’entend pas faire marche arrière devant les troupes de Tibwa, menace de récupérer d’autres portions de terre longtemps contrôlées par son rival. Pour l’instant, toutes les activités sont au point mort dans ces banlieus mais, selon une source digne de foi, les autorités policières étudieraient de nombreuses formules et stratégies pour attaquer sous peu les hommes armés de Grande-Ravine.
L’ancien journaliste Clarens RENOIS regrette que le Gouvernement intérimaire et de facto laisse sans défense les populations de Martissant, Fontamara et Carrefour victimes dans la guerre des gangs armés. Pour ce spécialiste en communication, aucun service gouvernemental lié à la sécurité publique n’est opérationnel pour aider la population à vacuer dans ses activités quotidiennes.
Entre temps, l’ex-Sénateur Antonio CHERAMY a catégoriquement indexé le pouvoir en place dans la prolifération des gangs armés dans le pays. « La Présidence de Jovenel MOÏSE est responsable du climat d’Insécurité prévalant dans plusieurs quartiers populeux dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, notamment Martissant, Grande-Ravine et Bel-Air. Elle a armé et fédéré les gangs pour se maintenir illégalement au pouvoir », a tempêté l’ex-parlementaire de l’Ouest et opposant farouche du régime en place. Il appelle le peuple Haïtien à prendre ses responsabilités face à ce pouvoir accusé dans plusieurs massacres.
M. Samuel JOSEPH
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