Conflit fluvial haïtiano-dominicain: Antony BLINKEN exhorte les deux parties à un accord rapide

New-York, le 22 Septembre 2023 – Le P’tit Journal Haïti

Le conflit fluvial haïtiano-dominicain était au centre des débats à la Chancellerie américaine. En effet, Antony BLINKEN appelle les deux nations voisines à trouver plus rapidement un accord sur leur différend concernant la canalisation sur la Rivière du Massacre. Le Chef de la diplomatie américaine croit qu’un « accord rapide sur le fleuve transfrontalier soit indispensable pour normaliser les relations diplomatiques entre ces deux peuples Caribéens, en priorisant un dialogue politique crucial ».

Depuis la reprise « particulière » des travaux de ce petit canal Haïtien sur le fleuve côtier, le Président Luís ABINADER ne cesse d’afficher publiquement ses hostilités les plus redoutables. Ainsi, le Chef de l’État dominicain avait totalement verrouillé, dans la soirée du 15 septembre dernier, la frontière avec Haïti pour exiger l’arrêt « immédiat et inconditionnel » de ces travaux. Par ailleurs, le Gouvernement américain réclame de son homologue dominicain un couloir humanitaire permettant la livraison de nourritures et de fournitures médicales en Haïti. « Peu importe vos différends, il faut un couloir humanitaire pour faciliter l’envoi des aides au peuple Haïtien qui est en proie à l’insécurité grandissante, à une crise alimentaire aigue et à une instabilité politique chronique », a défendu ce vendredi à New-York monsieur Bliken.

La prise haïtienne sur la Rivière Massacre fait aussi basculer les ultra-nationalistes dominicains à l’encontre des ressortissants Haïtiens. N’était-ce pas une dénonciation « internationalement poussée » d’une mesure « discriminatoire » dominicaine, la Communauté haïtienne aurait été interdite de jouir les services de transports publics affiliés au syndicat de l’haïtianophobe « patenté » Mario DÍAZ. D’ailleurs, les Haïtiens, selon Dr. Renan HÉDOUIVILLE, sont actuellement l’objet de toutes sortes de menace en violant systématiquement leurs droits de protection et de circulation comme refugiés.

M. Samuel JOSEPH
Le P’tit Journal Haïti