Jeudi 28 Mai 2020 – Le P’tit Journal.
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Par Samuel JOSEPH
Dans les milieux intellectuels Haïtiens, les débats continuent de s’amplifier autour de la durée du mandat du Président Jovenel MOÏSE au Palais National. Les opposants et proches du pouvoir en place avancent quotidiennement leurs arguments pour justifier leurs positions respectives sur un tel sujet qui domine l’actualité politique en Haïti.
Pour cela, certains (opposants pour la plupart) ont évoqué que l’élection de monsieur MOÏSE avait commencé depuis 2015 sous la Présidence de monsieur Joseph Michel MARTELLY puis bouclé sous l’administration PRIVERT/JEAN-CHARLES en 2016. Son mandat est censé commencer depuis 2016 alors il prendra fin le 7 février 2021, ont-ils clamé.
Cette position est partagée par maître René JULIEN, membre de l’Amical des Juristes, qui ne cesse de prôner un « État de droit » dans le pays où chacun des pouvoirs publics accomplira vératiblement ses tâches au progrès du peuple Haïtien. Le leader du parti « Action Démocratique pour Bâtir Haïti (ADEBAH) » a, en outre, déclaré dans sa langue vernaculaire ce qui suit: <<Zafè manda Jovenel MOÏSE ap fini 7 février se yon vye pretèks pou kenbe sistèm retwograd la anvi. Fòk gen yon fòs pwogresis ki emèje pou fè prezidan Jovenel kite pouvwa san delè. Menm fòs sa a ap travay pou gen yon eleksyon ki fèt nan respè nòm demokratik yo pou garanti rive yon Etadedwa nan peyi Dayiti.>>
Parallèlement, d’autres observateurs (en majorité partisans du pouvoir) ont indiqué que l’élection de 2015 avait été annulée. Celle ayant conduit le Chef de l’État à la victoire finale, avait été organisée en 2016 et ce dernier avait prêté serment le 7 février 2017, ont-ils rétorqué, défendant que le premier mandataire de la nation haïtienne quittera le fauteuil présidentiel le 7 février 2022.
En revanche, le peuple Haïtien est (ou sera) le véritable perdant dans tous ces jeux mafieux créés, à la fois, par nos gouvernants « restavèk » et politiciens « sans vision » qui, à eux-mêmes, prennent en otage tout un peuple à leur guise. D’une part, les dirigeants Haïtiens cherchent toujours un bouc émissaire pour ne pas respecter les échéances constitutionnelles afin de renouveler à temps le personnel politique. D’autre part, les « prétendus » leaders politiques ne s’intéressent pas réellement aux élections et à la stabilité politique car, selon leur conception, ils font leur beurre quand il y a du chaos politique dans le pays.
L’avenir dira le reste !
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