Washington, le 4 Mars 2024 – Le P’tit Journal Haïti
Par Samuel JOSEPH
En Haïti, la crise multidimensionnelle dépasse les frontières au point que la Communauté internationale est tant appelée à jouer sa véritable participation dans la quête d’un dénouement rapide et urgent à cette impasse. Ainsi, les dirigeants de l’Organisation des États Américains pressent les Nations-Unies à agir plus vite dans le dossier d’Haïti, arguant que la démocratie y est totalement menacée. Ce pays caribéen est actuellement en proie à la violence hautement armée et gangstérisée menaçant son fondement démocratique, estime l’organisation hémisphérique à travers une note de son Secrétariat Général.
À Port-au-Prince et ses communes avoisinantes, la terreur des gangs puissamment armés entrave l’ordre public et la sécurité nationale où les forces de sécurité paraissent impuissantes pour les combattre. Alors, l’organisation hémisphérique invite les dirigeants onusiens à prendre des dispositions rapides et adéquates pour palier au phénomène de l’insécurité grandissante sévissant actuellement sur le sol d’Haïti. Dans une note officielle parue ce lundi 4 mars 2024, le Secrétariat Général de l’Organisation des États Américains entend renforcer sa coopération avec Haiti dans un contexte de crise sans précédent. « Haïti fait face à des défis sécuritaires, politiques et humanitaires actuellement majeurs où l’instabilité politique, la corruption à grande échelle, le chômage, le taux élevé d’inflation, l’insécurité alimentaire aiguë en constituent plus largement », a laissé entendre l’OEA, soulignant l’urgente nécessité de protéger la démocratie avec le rétablissement de la sécurité du pays.
Depuis l’assaut respectif des Prisons civiles de Port-au-Prince et de la Croix-des-Bouquets ayant brusquement occasionné la libération « illégale » des milliers de prisonniers et/ou prévenus, les dirigeants de l’OEA ont alors exprimé leurs vives inquiétudes et, du même coup, demandent à l’organisation mondiale d’y agir plus rapidement que possible. Cet éparpillement prévisible des détenus, soutient l’OEA, risque gros contre la population civile étant pourtant en quête d’un climat de paix.
C’est l’anarchie totale qui règne actuellement en Haïti où elle est, entre autres, caractérisée par l’effusion de sang, le kidnapping collectif, l’insécurité grandissante, le taux élevé d’inflation, le crépitement d’armes automatiques, la violation systématique des droits humains, la migration interne, l’assassinat collectif, l’enlèvement collectif suivi de séquestration, le blocage des voies publiques. Cette situation chaotique révèle d’un État en faillite où ses dirigeants s’accrochent au pouvoir sans être capables de briser le statu quo. Voilà pourquoi l’OEA appelle la Communauté internationale à soutenir la Première République noire indépendante du monde.
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