Port-au-Prince, le 29 Mars 2024 – Le P’tit Journal Haïti
Par Samuel JOSEPH
En Haïti, les attaques criminelles s’intensifient avec la démonstration meurtrière de la coalition « Viv Ansanm » dirigée par l’ancien policier Jimmy CHERISIER, devenu « chef de gang » opérant dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, depuis l’annonce de la démission conditionnée du Premier Ministre Ariel HENRY qui s’est forcément réfugié à San Juan, la capitale de Porto-Rico. Ces bandits notoires continuent de piller, tuer et incendier les entreprises commerciales privées et les infrastructures publiques, selon le constat de nos différents reporters basés dans les régions géographiques ciblées ou prises en otage par des gangsters patentés. Il s’agit d’une crise sécuritaire majeure pouvant traîner le pays vers le chaos généralisé, soulignent de nombreux observateurs.
Les zones métropolitaines de Port-au-Prince et l’arrondissement de la Croix-des-Bouquets deviennent le théâtre d’affrontements hautement armés entre les forces de l’ordre et des civils armés regroupés sous le label de « Vivre ensemble ». Cette escalade de violence gangstérisée pousse les citoyens à fuir leurs maisons sans aucune destination réelle, pour sauver leur peau. Alors que la Police Nationale d’Haïti se vante d’avoir mené des opérations antigangs, l’insécurité bat son plein et les gangsters patentés continuent d’exhiber leurs armes de pointe auxquelles ils terrorisent la population civile. À l’exception de certains raids menés en collaboration avec des citoyens conscients et responsables qui ont été soldés à la capture et/ou au lynchage des » présumés » bandits, la police Haïtienne peine de mener une opération « sérieuse » dans le fief des gangsters afin de les déloger, puis libérer les otages.
Plus d’un se demande la raison pour laquelle les forces de sécurité haïtiennes n’entendent pas pénétrer le fief des gangsters. Interrogés par la salle de rédaction de » Le P’tit Journal Haïti « , plusieurs observateurs estiment que le Conseil Supérieur de la Police Nationale n’a aucune volonté de résoudre le phénomène de l’insécurité dans le pays. » Les bandits prennent le large avec facilité dans certaines régions du pays, mais les autorités étatiques restent bras croisés en livrant la population à elle-même « , ont-ils énergiquement dénoncé à nos micros. Également ils ont fustigé le Haut Commandement de la Police Nationale d’Haïti pour son laxisme et sa complicité manifeste avec des criminels notoires qui imposent leur volonté et prennent en otage bon nombre de familles, dans certains endroits du pays.
Cependant, des vaillants officiers de police nationaux se sont livrés, corps et âmes, pour combattre les assauts des gangs. À Pétion-Ville, des unités spécialisées de l’institution policière, soutenues par la population locale, ont tué la semaine écoulée, soit en moins de 48 heures, les présumés « chefs de gang » de Bristou et de Delmas 95 lors des échanges de tirs dans ces zones. Ces interventions policières peuvent susciter chez les citoyens une reprise de confiance dans la Police Nationale d’Haïti. Ainsi, monsieur Frantz ELBÉ a appelé jeudi dernier à la collaboration et à la solidarité de la population civile pour endiguer la violence des gangsters. Cet appel urgent du Chef intérimaire de la Police Nationale d’Haïti concerne également la Communauté internationale devant jouer son rôle déterminant dans la quête d’un climat sécuritaire plus ou moins stable dans ce pays caribéen.
Malgré les aides financières et en matériels et équipements de police des Gouvernements américain et canadien en faveur de la police Haïtienne, la situation sécuritaire du pays demeure instable et précaire, ce qui rend même inaccessible les couloirs humanitaires. De nombreux quartiers périphériques de la capitale haïtienne et ceux des communes limitrophes sont privés de presque tout où une famine menace ces communautés humaines, préviennent les rapports onusiens. Le taux de chômage s’élève exponentiellement en raison de la fermeture « forcée » de nombreuses entreprises commerciales ayant préalablement généré des milliers d’emploi. Les investissements directs et/ou indirects, la fuite des cerveaux et l’instabilité politique « chronique » constituent également la décente aux enfers d’Haïti, en ce plein vingt-et-unième siècle. Donc, les protagonistes Haïtiens sont appelés à conjuguer constamment leurs efforts patriotiques et visionnaires pour sortir leur pays du marasme actuel.
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