New-York, le 30 Octobre 2024 – Le P’tit Journal Haïti
En Haïti, les groupes criminels continuent de terroriser la population civile, avec leur lutte meurtrière pour la conquête de nouveaux territoires de facto. Cette spirale de violence armée et gangstérisée a causé mille deux cent vingt-trois (1.223) morts et cinq cent vingt-deux (522) blessés entre juillet et septembre dans ce pays caribéen, selon un rapport onusien qui a été publié ce mercredi 30 octobre 2024. Parmi les victimes figuraient les habitants venant des régions de l’Ouest et de l’Artibonite où sont plus concentrés les gangs armés et dangereux, souligne le Bureau intégré des Nations-Unies, profitant d’alerter la Communauté internationale sur l’urgente nécessité d’agir dans la crise multidimensionnelle haïtienne.
Avec notre Rédacteur Samuel JOSEPH
Les Nations-Unies dressent un rapport accablant sur les scènes de violence armée et gangstérisée sévissant en Haïti allant de juillet à septembre 2024. À travers un communiqué du Bureau intégré des Nations-Unies en Haïti, la violence criminelle a continué de se concentrer dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, ainsi que dans le département de l’Artibonite, où les citoyens sont victimes de meurtres, enlèvement, exécutions sommaires, incendies criminels, violences sexuelles et/ou sur les enfants, entre autres. Par ce document officiel, les groupes criminels recrutent des enfants vulnérables pour servir de leurs éclaireurs, des jeunes filles et femmes adultes pour faire de la cuisine et d’objet sexuel à travers leurs bases respectives, ce qui constitue de multiples violations des droits humains et menace grandement la paix et la stabilité en Haïti.
Entre temps, le rapport du BINUH informe que les gangs armés prennent en otage la majeure partie de la capitale haïtienne, Port-au-Prince. « Au cours du troisième trimestre, au moins 59 garçons et filles ont été tués et blessés. Victimes de meurtres, de blessures, d’enlèvements et de violences sexuelles, ces enfants sont aussi des victimes de la traite de personnes et du recrutement par les gangs », lit-on dans le communiqué de l’organisation mondiale concernant la crise haïtienne. Cependant, le dit rapport a noté plusieurs efforts et initiatives des autorités judiciaires haïtiennes pour lutter contre l’impunité et la guérilla urbaine, évoquant le protocole d’accord du Ministère de la Justice et de la Sécurité publique et du Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire avec le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme pour la création de pôles judiciaires spécialisés pour lutter efficacement contre les crimes de masses…
L’extrême violence en Haïti devient de plus en plus « préoccupante » pour la Communauté internationale, notamment les membres du Conseil de Sécurité qui avaient autorisé, le 2 octobre 2023, le déploiement d’une force internationale sur le sol d’Haïti qui est dirigée par le Kenya (pays anglophone d’Afrique de l’Ouest) suite à la résolution conjointe des États-Unis d’Amérique et de l’Équateur. Ainsi, le rapport onusien recommande aux partenaires étrangers de maintenir Haïti sur leur agenda et d’accélérer le déploiement complet de la Mission multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), conformément aux normes et standards en matière des droits de la personne.
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