Sécurité: Impuissante devant les gangs armés, la PNH recherche la collaboration des citoyens

Port-au-Prince, le 07 Mars 2023 – Le P’tit Journal Haïti

En Haïti, les gangs armés continuent de terroriser à l’heure voulue les citoyens, en les kidnappant, assasinant, violant et appauvrissant. Avec leurs armes de poing et sophistiquées, ils sont arrivés à défier les forces de sécurité Haïtiennes à travers plusieurs opérations bâclées menées particulièrement dans les régions de l’Ouest et l’Artibonite. Cependant, les autorités policières locales courtisent la population civile qui, selon elles, pourrait les aider à traquer ces bandes armées créant le cycle infernal actuel dans le pays.

En effet, des unités spécialisées de la police Haïtienne se sont déployées hier lundi à Bel-Air, un quartier populaire situé dans les zones métropolitaines de Port-au-Prince, où des gangs armés rivaux s’affrontent avec acharnement depuis quelques jours. Ce déploiement a été réalisé sous le leadership du Directeur Général Frantz ELBÉ et il s’est inscrit dans le cadre du rétablissement de l’ordre et de la paix dans ce quartier pauvre de la capitale, note l’organe de presse de la Police Nationale d’Haïti. Notre source indique les forces de l’ordre misent beaucoup sur la franche collaboration de la population civile afin de démanteler les foyers de gangs qui opèrent sur tout le territoire national.

Entre temps, les autorités policières haïtiennes ciblent, entre autres, les bandes à Vitelhomme INNOCENT de Torcel et ses environs (Kraze baryè), à Wilson JOSEPH alias Lanmò 100 jou de l’arrondissement de Croix-des-Bouquets (400 mawozo), à Jeff de Canaan (entrée nord de Port-au-Prince et zone limitrophe des communes de Croix-des-Bouquets et Cabaret), à Luckson ÉLAN de Savien (Gran Grif), à Bendjy et consorts à La Croix Perisse dans la commune de l’Estère (Kokorat Sanras). « Nous demandons à la population civile de nous aider à lutter contre le grand banditisme dans le pays, en nous fournissant des informations fiables sur la localisation réelle des chefs de bandes et leurs acolytes. Celles-ci nous permettraient de les capturer et/ou les appréhender plus facilement », a fait savoir notre source policière.

Donc, attendons-nous vraiment à une parfaite collaboration entre la population et la Police, connaissant bien les relations « privilégiées » qui existent entre les chefs de gangs et de nombreux policiers « vagabonds » et criminels qui participeraient ausi à la destruction de notre pays?

M. Samuel JOSEPH
Le P’tit Journal Haïti