« Haïti n’a pas à fournir des explications aux Dominicains dans l’exploitation de la Rivière Massacre », défend Guichard DORÉ

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Port-au-Prince, le 16 Septembre 2023 – Le P’tit Journal Haïti

Suite au redémarrage des travaux d’un canal d’irrigation sur la Riviève Massacre, le Président dominicain continue de hausser le ton en ayant verrouillé vendredi soir tous ses points frontaliers avec Haïti après l’expiration de son ultimatum lancé au Gouvernement haïtien. Face à ce comportement belliqueux de Luís ABINADER, les relations diplomatiques entre ces deux (2) peuples Caribéens voisins sont à nouveau dégradées pour une question de partage de fleuve frontalier, a regreté Guichard DORÉ, arguant pourtant qu’Haïti est dans son bon droit d’exploiter ce cours d’eau.

En Haïti, des voix s’élèvent haut et fort pour dénoncer le comportement belliqueux du Président Luís ABINADER concernant la reprise des travaux du canal Haïtien d’irrigation sur la Rivière Massacre partageant la frontière haïtiano-dominicaine. C’est le cas du Dr. Guichard DORÉ estimant qu’Haïti est dans son bon droit de construire son premier canal d’irrigation pour arroser les terres de la Plaine Maribahoux, dans le Nord-Est du pays. Pour étayer ses propos, l’intellectuel Haïtien rappelle au public que la République Dominicaine a déjà effectué onze (11) prises et installé des pompes sur ce fleuve côtier, en violation flagrante et systématique du Traité de Paix, d’Amitié et d’Arbitrage du 20 février 1929 signé entré ces deux (2) nations voisines. Et de préciser : »Les Traités internationaux sur le fleuve côtier exigent et font obligation d’un partage égal de l’utilisation des eaux séparant deux (2) pays ».

« Le dossier de la Rivière Massacre est d’ordre politique et rélève de la sécurité nationale », soutient le Professeur Guichard DORÉ, s’appuyant sur le décret présidentiel de 25 Novembre portant la création du Conseil National de Sécurité et de Défense qui devrait examiner la demande dominicaine sur ce point. Toutefois, l’ex-Conseiller du feu Président contesté Jovenel MOÏSE exhorte le Gouvernement de facto d’Ariel HENRY à ne pas céder aux manœuvres « cyniques et racistes » de son homologue dominicain sur une question d’intérêt national.

Entre temps, le Sociologue Guichard DORÉ accuse le laxisme des autorités illégitimes haïtiennes dans le conflit haïtiano-dominicain sur le fleuve frontalier. Il affirme que la Chancellerie haïtienne a commis beaucoup de maladresses dans ce dossier relevant de la sécurité nationale. Quelques minutes après l’ultimatum du Président dominicain, le Gouvernement d’Ariel HENRY, selon Doré, aurait dû convoquer urgemment l’Ambassadeur dominicain accrédité en Haïti pour fournir des détails supplémentaires et nécessaires sur les motifs de cette décision unilatérale et arbitraire. Donc, l’écrivain et éducateur haïtien digère très mal les répresailles du Chef de l’État dominicain dans le dossier du fleuve frontalier entre Ouanaminthe et Dajabón.

M. Samuel JOSEPH
Le P’tit Journal Haïti


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