New-York, le 23 Septembre 2023 – Le P’tit Journal Haïti
Très critiqué au niveau de l’opinion publique haïtienne pour son long silence dans le conflit fluvial haïtiano-dominicain, le Premier Ministre haïtien de facto s’est finalement et publiquement positionné face à l’hostilité et l’arrogance inouïes du Président Luís ABINADER sur la prise haïtienne à la Rivière du Massacre. « Haïti étant un pays souverain, a le plein droit d’utiliser les ressources hydriques binationales conformement au Traité de 1929 et à l’Accord du 21 mai 2021 », a revendiqué vendredi à la Tribune des Nations Unies le Dr. Ariel HENRY, arguant qu’il s’agit d’un conflit « dangereux et inutile » créé entre les deux nations voisines.
Lors de la 78ème Assemblée Générale des Nations Unies tenue à New-York, le Chef de fait du Gouvernement haïtien a sévèrement critiqué la décision « inamicale et agressive » du Président Abinader d’avoir verrouillé, depuis le 15 septembre dernier, les frontières terrestre, aérienne et maritime avec Haïti suite à la reprise des travaux de canalisation sur le fleuve côtier entre Ouanaminthe et Dajabón. « Le Gouvernement dominicain a contesté de façon inamicale et agressive le droit d’Haïti d’exploiter la Rivière, sur son propre territoire », a rétorqué Dr. Ariel HENRY. Profitant de son discours sans équivoque sur le canal Haïtien, le Chef de l’Exécutif haïtien monocéphale dit dénoncer aussi la fermeture totale de ses frontières avec son voisin occidental. Ainsi, le Haut dirigeant haïtien qualifie de dangereux et inutiles les agissements du Chef de l’État dominicain animé par sa politique chimérique et trompeuse, en marge de sa nouvelle candidature à la Présidentielle dominicaine de 2024.
La reprise des travaux d’irrigation du côté Haïtien irrite très sérieusement le Président Luís ABINADER au point qu’il a, depuis lors, massé ses troupes armées tout au long des frontières haïtiano-dominicaines pour intimider les pauvres planteurs Haïtiens décidant de trouver de l’eau pour arroser leurs terres cultivables. Pour rouvrir ses frontières avec Haïti, le Chef de l’Exécutif dominicain exige l’arrêt « immédiat et inconditionnel » de ces travaux. De plus, lui et des ultra-nationalistes dominicains « xénophobes et haïtianophobes » font la chasse à la Communauté haïtienne résidant en Dominicanie.
D’ailleurs dénonce ouvertement le Protecteur du Citoyen Haïtien : »Les ressortissants Haïtiens sont actuellement l’objet de toutes attaques et de menaces de mort sur le sol dominicain suite au conflit fluvial ». Dr. Renan HÉDOUIVILLE a également exhorté son homologue dominicain ainsi que les instances instances internationales à contraindre les autorités voisines à respecter les droits des refugiés Haïtiens, en conformité aux obligations internationales dont la République Dominicaine est un État partie.
M. Samuel JOSEPH
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