Tabarre : Rencontre entre Frantz ELBÉ et Ariel HENRY à la DGPNH

Tabarre, le 10 Février 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Par Samuel JOSEPH

À Tabarre, Frantz ELBÉ et Dr. Ariel HENRY se sont entretenus hier vendredi dans les locaux de la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti (DGPNH) sis à Clercine. Lors de cette rencontre d’État, plusieurs points importants ont été abordés, selon une note policière datée ce samedi dont copie est parvenue à notre salle de rédaction. De plus, chacune des parties était accompagnée de leurs proches collaborateurs lors de ces échanges axées sur de nouvelles stratégies sécuritaires pouvant particulièrement développer dans la région de l’Ouest. Des plans étatiques « officieux » seraient préalablement dessinés à l’encontre des opposants au pouvoir politique actuel qui est pourtant largement décrié par un important secteur organisé de la vie nationale.

En Haïti, la situation sécuritaire demeure instable avec la vague de violence armée et gangstérisée : assassinats, viols, enlèvements, vols, criminalité, occupation des territoires, blocage des rues, coupure des départements entre eux, entre autres. Ce constat alarmant reste alors un défi majeur pour les autorités haïtiennes illégitimes actuelles à relever, en vue de redonner l’espoir aux Haïtiennes et Haïtiens du terroir et de la diaspora ayant soif de sécurité et justice dans leur pays. Donc, les trente (30) mois de gouvernance d’Ariel HENRY peinent encore de donner des résultats escomptés où la vague de mobilisation antigouvernementale s’intensifie dans les grandes villes du pays. Les protestataires ont bloqué plusieurs axes routiers, alors que les forces de l’ordre ont violemment réprimé les rassemblements populaires. De son côté, l’opposition se mêle la voix « unique » pour acter la fin de la gouvernance intérimaire du Dr. Ariel HENRY depuis le 7 février dernier, au terme de l’article 20 de l’Accord politique du 21 décembre 2022.

Plus loin, les travailleurs de la presse ne sont pas non plus épargnés dans cette vague de répression populaire. Plusieurs journalistes exerçant légalement leur métier ont été victimes d’agression verbale et physique des agents d’unités spécialisées de l’institution policière lors de la couverture des manifestations antigouvernementales, à Port-au-Prince, Cap-Haïtien, Cayes, Jérémie, Gros-Morne, Saint-Marc, entre autres. Le Premier Ministre Ariel HENRY, le Directeur Frantz ELBÉ et consorts utilisent la répression contre les journalistes pour rester au pouvoir, sans soulager la misère et la souffrance actuelles de leur peuple.

La Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Mme Emmelie Prophète MILCÉ, et des membres du Haut Commandement de la police Haïtienne ont également pris part à cette rencontre. Selon une source policière requérant l’anonymat, des plans de sécurité drastiques sont cependant planifiés d’avance pour tuer dans l’œuf toutes les prochaines mobilisations générales contre le pouvoir en place. Ainsi, des mandats d’amener déjà paraphés seraient en circulation pour appréhender à l’heure voulue des chefs de file de l’opposition ainsi des militants politiques les plus zélés, souligne notre source, gardant secrètement les noms des personnes en question.

Le P’tit Journal Haïti