Haïti : Gary DESROSIERS tente de défendre les violences policières contre les Journalistes

by Samuel JosephSamuel Joseph
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Garry Dserosiers

Port-au-Prince, le 9 Février 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Par Samuel JOSEPH

En Haïti, les brutalités policières à l’encontre des journalistes se multiplient dans les quatre (4) coins du pays. Depuis la vague de mobilisation antigouvernementale, des unités spécialisées de l’institution policière ciblent les travailleurs de la presse exerçant constitutionnellement et librement leur métier. Pourtant, l’Inspecteur Gary DESROSIERS tente de défendre implicitement les policiers bourreaux lors de son débarquement à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti là où reçoit des soins le journaliste reporter Jean Marc JEAN agressé physiquement, hier jeudi, à Delmas 42.

Dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, des agents de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre, du Corps d’Intervention de Maintien d’Ordre, du SWAT TEAM, entre autres, ont violemment étouffé les manifestations antigouvernementales ainsi que les travailleurs de la presse. Ainsi, le journaliste reporter Jean Marc JEAN a reçu en son visage une bombonne de gaz lacrymogène venant d’un policier de l’UDMO dûment photographié par d’autres confrères qui y étaient présents. Face aux revendications pertinentes et judicieuses des confrères exigeant la révocation et l’arrestation du policier fautif, le Porte-parole de l’Institution policière n’a pas pu réaliser sa conférence de presse hebdomadaire à Clercine, et cherche plutôt à ridiculiser les questions journalistiques en s’appuyant sur les soins urgents du reporter Jean Marc JEAN.

Au Cap-Haïtien, environ une dizaine de journalistes ont été aussi agressés physiquement et publiquement à l’Angle Rues 17&18A par des agents de la Brigade de Lutte contre le Trafic des Stupéfiants (BLTS). Ces derniers ont détruit, le 7 février dernier, les matériels des journalistes Love-Mackendy PAUL et Philomé NARCISSE et pointé leurs armes à leur encontre lors d’un mouvement populaire réclamant le départ du Dr. Ariel HENRY à la tête de la Primature haïtienne. Dans leur témoignage, les policiers bourreaux écartent catégoriquement toute possibilité de les juger en Haïti pour leurs actes manifestement illégaux. Ils confirment d’être à la solde de l’Ambassade américaine en Haïti.

De l’autre côté, les violences policières ont été signalées à Jérémie, aux Cayes, à Gros-Morne, à Petit-Goâve, à Saint-Marc, entre autres, lors des manifestations antigouvernementales. Malgré l’exhibition des cartes d’identification des journalistes durant les rassemblements populaires, les policiers sans scrupule n’ont pas hésité de les agresser verbalement et physiquement dans l’exercice de leur profession. Ils deviennent alors une menace imminente pour la corporation journalistique et médiatique avec leur choix de défendre un individu au pouvoir, au détriment de l’institution à laquelle ils appartiennent.

Les violences policières contre les journalistes ne datent pas d’hier en Haïti mais nous croyons que ces pratiques antidémocratiques ont été révolues depuis la fin des Duvalier, en début de février 1986. Créée en 1995, la Police Nationale d’Haïti est très décriée ces derniers temps et désapprouvée totalement par la population civile, tenant compte de l’implication « présumée » de certains policiers aux activités criminelles et gangstérisées contre les citoyens. Il s’agit d’un refus catégorique de la population à l’encontre de l’institution policière. C’est une honte à la PNH !

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