Pétion-Ville, le 29 Février 2024 – Le P’tit Journal Haïti
Par Samuel JOSEPH
Alors que l’Accord politique du 21 décembre 2022 a déjà mis fin à la gouvernance provisoire depuis le 7 février dernier, Dr. Ariel HENRY redessine unilatéralement son avenir à la tête de l’Exécutif haïtien monocéphale. Lors de sa participation au 46e Sommet de la Communauté des Caraïbes à Georgetown, le Premier Ministre haïtien de facto a clairement exprimé son comportement cynique au pouvoir, en promettant d’élections générales en Haïti fin août 2025 et faisant la passation de pouvoir à un gouvernement démocratiquement élu le 7 février 2026.
Après plus de trente (30) mois à la tête de la Primature haïtienne, le Chef de fait du Gouvernement s’accroche au pouvoir jusqu’en février 2026 sans légitimité, sans contre-pouvoir depuis l’assassinat spectaculaire de l’ex-Président Jovenel MOÏSE en sa résidence privée sise à Pèlerin 5, commune de Pétion-Ville. « Le Premier Ministre Ariel HENRY a pris son engagement d’organiser les élections générales en Haïti, afin de rétablir l’ordre constitutionnel au plus tard le 31 août 2025 », peut-on lire dans un communiqué de la Caricom.
Cette déclaration fracassante du Dr. Ariel HENRY a laissé entendre qu’il s’apprête à accomplir un mandat présidentiel sans avoir été élu au suffrage universel direct. Devant le calvaire du peuple Haïtien, le Gouvernement illégitime cherche illégalement à doter le pays d’une occupation étrangère. Le 2 octobre 2023, le Conseil de Sécurité a autorisé le déploiement d’une force non onusienne, à composante policière et militaire, en Haiti, en réponse à la demande officielle du Neurochirurgien auprès du Secrétaire Général Antonio GUTERRES.
À en croire les dirigeants Caribéens et les partenaires internationaux, la crise haïtienne a été au centre des préoccupations de la 46e réunion ordinaire de la Conférence des Chefs de Gouvernement de cette organisation sous-régionale tenue au Guyana. Ils ont reconnu l’ampleur des souffrances de la population haïtienne, exhorté les protagonistes Haïtiens à prioriser l’intérêt collectif devant les leurs, et à faire un dépassement de soi pour sortir Haïti de son marasme actuel. « En Haïti, toutes les parties prenantes sont appelées à faire les concessions nécessaires pour trouver une issue à cette impasse politique », souligne le document caribéen.
Dans la foulée, l’opposition politique et une frange de la société civile organisée se sont mêlées la voix pour exiger le départ d’Ariel HENRY du pouvoir. Dans les grandes villes du pays, une vague de mobilisations antigouvernementales avait été déclenchée, les 5, 6, 7 et 8 février dernier, où des heurts entre manifestants et policiers avaient été éclatés. Des journalistes ont également été victimes des violences policières ciblées tant à Port-au-Prince et dans les villes de provinces. Cette situation anarchique résonne l’insouciance et l’inaction des autorités policières et judiciaires haïtiennes.
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