Port-au-Prince, le 27 Avril 2024 – Le P’tit Journal Haïti
Par Samuel JOSEPH
En Haïti, l’escalade de violence s’intensifie dans plusieurs départements géographiques, notamment ceux de l’Ouest, l’Artibonite et le Nord-ouest qui comptent plus d’une dizaine de foyers de gangs. Ces derniers, dans leur méthode de fonctionnement, imposent catégoriquement leur volonté « criminelle » contre les citoyens qui sont pourtant livrés à eux-mêmes. Face à cette irresponsabilité criante de l’État, les gangsters s’approvisionnent en armes de pointe et en munitions, commettent aisément leurs exactions contre la population, exploitent et recrutent des jeunes, issus pour la plupart dans des quartiers populeux, pour renforcer leur base.
Les départements de l’Ouest et de l’Artibonite sont presque totalement gangstérisés où les routes nationales reliant le Grand Nord du pays sont pris en otage par des civils lourdement armés. Des rapports nationaux et internationaux ont malheureusement révélé la croissance exponentielle des cas d’assassinat, d’enlèvement, de viol et/ou de tentative de viol, à la fois, sur des mineures, des jeunes filles et des adultes dans ces régions durant le Premier Trimestre de l’année 2024. À cela s’ajoute des milliers de déplacés internes qui sont toutefois documentés par l’organisation internationale pour la migration et bien d’autres organismes régionaux et/ou nationaux.
Jeudi dernier, le carnage de Delmas a fait trembler la presse locale lors des affrontements hautement armés entre les forces de l’ordre et des bandits notoires. Des dizaines de présumés bandits ont été tués dans des échanges de tirs, alors plusieurs maisons et maisonnettes incendiées dans cette commune, rapportent plusieurs médias locaux. Ainsi considérant les messages vocaux annonçant des représailles à n’importe quel moment, les populations de Delmas 24 & 28 deviennent les cibles actuelles de ces gangsters patentés, s’obligeant ériger des barricades élevées à l’entrée de leurs quartiers respectifs, afin de contrer les assauts « éventuels » de la coalition criminelle dénommée « Vivre ensemble ».
De l’autre côté, les gangs « Gran Grif et Kokorat San Ras » sont accusés dans le viol de mille trois cent soixante-dix (1370) filles et femmes incluant des mineures, des jeunes et des adultes, allant d’Avril 2023 à Mars 2024. Les victimes ont été alors recensées dans les communes de Verrettes, Liancourt, Petite-Rivière de l’Artibonite, Gros-Morne où les bandits notoires s’installent et effondrent du même coup l’économie régionale.
Il s’agit d’un véritable scandale produisant contre ces Artiboniennes, d’une violation flagrante et systématique de leurs droits à la libre circulation, de les maltraiter dans leur plus grande intimité, entre autres. Au niveau du Nord-ouest, les gangs « Kokorat San Ras », y compris d’autres petits foyers de gang, font cependant la loi dans cette région du pays. Ces bandits notoires pillent, incendient, tuent et enlèvent des citoyens comme bon leur semble.
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