Artibonite – Sécurité : Déploiement des policiers après le carnage à Pont-Sondé

Saint-Marc, le 4 Octobre 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Vingt-quatre heures (24 h) après le carnage à Pont-Sondé commis par les criminels notoires de Savien, les autorités policières haïtiennes ont décidé d’envoyer plusieurs agents spécialisés à Saint-Marc. Tôt ce vendredi 4 octobre 2024, des agents de l’Unité Tactique Anti-Gang (UTAG), du Swat Team et de l’Unité départementale de Maintien d’Ordre (UDMO), et ceux de la police kenyane sont en effet venus en renfort pour reprendre le contrôle de la situation de terreur, en attendant une réponse proportionnelle aux actions criminelles de ces malfrats. Selon la police Haïtienne, les policiers ont été hélicoptés alors que des véhicules blindés ont utilisé la Route nationale #1 pour se rendre sur les lieux du crime collectif.

Tôt le jeudi 3 octobre dernier, plus d’une centaine d’habitants (83 morts et 24 blessés) ont, selon un bilan partiel, été victimes de l’attaque sanglante de la base « Gran Grif » dirigée par le dangereux Luckson ÉLAN. Ce gangster patenté et ses soldats ont lâchement organisé ce carnage préalablement planifié huit jours d’avance, selon une audio qui était devenue virale sur les réseaux sociaux. Alors que les chauffeurs de transport public ont boudé la Route nationale #1 pour éviter les postes de péage de facto, la bande criminelle de Savien a également pillé puis incendié plusieurs maisons privées, entreprises commerciales et des dizaines de véhicule, prétextant qu’elle faisait échec à son rival basé à Jean Denis dirigé par le dangereux Ti Mepris, ainsi connu. Il s’agissait d’une journée de terreur pour les Artibonitiens qui étaient très acides contre le Haut Commandement de la Police Nationale d’Haïti et le Gouvernement de Garry CONILLE.

« Nous sommes vraiment indignés devant l’attaque des hommes lourdement armés de Savien à l’encontre de la localité de Pont-Sondé, malgré nos multiples alertes lancées auprès des autorités étatiques. Ces dernières sont alors complices de ce massacre matinale où de nombreuses familles paysannes sont inattendument endeuillées », ont rétorqué, au micro de notre Correspondant permanent, plusieurs victimes qui se sont réfugiées sur la place publique de Saint-Marc. À en croire les protestataires, le Chef du Gouvernement de transition devrait les dédommager pour avoir laissé le champ libre aux bandits notoires de les massacrer comme des animaux sauvages. Toutefois, certaines familles ont même qualifié de déploiement pompier l’arrivée d’autres unités spécialisées au Bas-Artibonite, notamment à Carrefour-Peigne qui est devenu un lieu inoubliable et de triste souvenir pour le peuple Haïtien.

Entre temps, les autorités sécuritaires et judiciaires haïtiennes promettent de servir avec la dernière rigueur contre ces bandes criminelles opérant dans la région de l’Artibonite. Le Ministre Carlos HERCULE, qui a déploré cette attaque criminelle et abominable contre la population civile, dit avoir donné des instructions formelles à la Police Nationale d’Haïti d’y rétablir l’ordre et la paix. Le Haut État-major de la police Haïtienne invite les citoyens à garder leur calme et, du même coup, sollicite leur franche collaboration, dans le cadre du mariage Police/Population (MPP) visant le démantèlement des foyers de gang et le rétablissement de l’ordre et la stabilité dans le pays.

Le P’tit Journal Haïti