Cap-Haïtien : Quand Jean-Charles MOÏSE fait incitation à la violence

Cap-Haïtien, le 29 Janvier 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Par Samuel JOSEPH

Lors d’une manifestation antigouvernementale tenue ce lundi au Cap-Haïtien, l’ancien Sénateur Jean-Charles MOÏSE a dénoncé avec véhémence le laxisme et l’incompétence « accrue » du Dr. Ariel HENRY depuis son arrivée à la tête de la Primature haïtienne. À Vertières, le leader du parti politique « Pitit Dessalines » exhorte les citoyens à tout briser sur leur passage afin de capoter le Gouvernement haïtien de facto. En ce sens, il s’agit d’une incitation à la violence formulée par le Bonbardier du Nord se réclamant de gauchiste.

« Nou mèt kraze peyi a, map ede nou refè l », a tempêté dans sa langue vernaculaire l’ancien Maire titulaire de Milot, jurant d’occuper les quatre (4) coins du pays, avec ses partisans et sympathisants, jusqu’à la démission du Premier Ministre Ariel HENRY. Cependant, cet appel à la violence de l’homme politique du nord est sanctionné par la législation haïtienne en vigueur. Par ailleurs, l’ancien candidat malheureux aux présidentielles de 2015 et 2016 indique qu’il est, cette fois-ci, dans les rues pour de bon et que Dr. Henry devrait quitter le pouvoir, au plus tard, le 7 février prochain.

Devant les caméras de la presse capoise stationnée près des monuments historiques, l’ancien Sénateur du Nord a implicitement demandé à la population civile de prendre catégoriquement les armes contre Ariel HENRY et consorts pour libérer Haïti de ses néocons et esclaves mentaux. « Se wont mwen wont ki fè m pa di nou pran zam. Si nou fèl, mwen pa p di way. Nou mèt fout kraze Leta an. Lè Ariel HENRY fini ale, na rekonstwi l », poursuit le chef du PPPD devant plusieurs milliers de manifestants. Ces derniers ont alors exprimé leur ras-le-bol contre l’aggravation de la crise sociopolitique, sécuritaire et alimentaire actuelle. Les protestataires ont profité de s’en prendre au pouvoir en place face à la recrudescence de l’insécurité et la pilule des gangs armés en Haïti.

Dans la foulée, les deux (2) entrées de la ville du Cap-Haïtien ont été verrouillées, depuis dimanche soir, où des barricades de pneus en flammées, des jets de pierres et des immondices ont été remarqués dans plusieurs endroits. Des tirs nourris d’armes automatiques ont été également entendus au Carrefour La Mort, Madeline, Carrefour La Chaux, Bas-Aviation, Cité-Lescot, Samarie, Saite-Philomène, entre autres. De plus, les activités scolaires et commerciales, le transport en commun étaient complètement paralysés, à l’exception du marché informel qui fonctionnait très timidement.

Le P’tit Journal Haïti