Cayes-Jacmel : Veillée patriotique suivie d’une cérémonie funéraire symbolique en mémoire des cinq agents défunts de la BSAP

by Samuel JosephSamuel Joseph
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Cayes-Jacmel, le 17 Février 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Par Samuel JOSEPH

La mort tragique des cinq (5) Gardes environnementaux à Laboule interpelle toute la société haïtienne. Survenu le 7 février dernier à Pétion-Ville lors d’une embuscade policière et communale selon les témoignages, cet assassinat collectif crée une onde de choc et suscite des réactions « controversées » au sein des membres de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées. Ainsi, une veillée patriotique suivie des funérailles symboliques ont été organisées, respectivement les 15 et 16 de ce mois, aux Cayes-Jacmel en mémoire de ces défunts considérés, pour plus d’un, comme des martyrs face au Gouvernement de facto d’Ariel HENRY.

Aux Cayes-Jacmel, les Gardes environnementaux se souviennent des corps de leurs frères d’armes. En effet, ils ont pris l’initiative d’organiser une veillée patriotique suivie d’une cérémonie funéraire symbolique à l’Église Mont-Carmel, pour honorer leur mémoire les 15 et 16 février dernier. Lors de ces activités d’adieu, les Responsables et agents de cette entité étatique ont brûlé, puis mis en terre les photos des défunts dans le Quartier Général de BSAP du Sud-est, après la messe de circonstance. Des larmes et regrets ont été remarqués dans le visage des participants, s’accrochant de plus en plus aux travaux de ce corps armé pourtant inconstitutionnel. Avec la poudre de ces photos, les organisateurs ont alors planté un nouveau arbre en leurs noms, en signe d’attachement et de solidarité de corps, a rapporté notre correspondant régional.

Depuis l’exécution sommaire des cinq (5) agents de la Garde environnentale à Pétion-Ville, le Ministère haïtien de l’Environnement, organe de tutelle de l’ANAPP et de la BSAP, n’a jusqu’ici publié aucune note officielle de condamnation et/ou d’explication sur ce drame. À en croire des riverains interrogés par notre salle de rédaction, ce long silence traduit une sorte de complicité criminelle qui a été déjà consommée au plus haut niveau de l’État d’Haïti. « Ils ont été lâchement assassinés à Laboule pour la cause du Canal d’irigation à Ouanaminthe, car ils ont osé de défier le Premier Ministre Ariel HENRY et des ultranationalistes dominicains dans ce dossier », ont-ils rétorqué lors de leurs interventions médiatiques.

Par ailleurs, l’Office de Protection du Citoyen et le Conseil de défense des victimes ont crié au scandale les traitements infligés aux membres de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées lors des événements douloureux du 7 février 2024. Dans plusieurs correspondances respectives, ces deux entités ont vivement dénoncé ce crime d’État, ainsi que l’arrestation des quatre (4) autres Gardes environnementaux qui travaillent pour le compte de l’État d’Haïti. Maîtres Renan HÉDOUVILLE et Évelt FANFAN exigent des explications aux autorités policières et judiciaires sur cet assassinat collectif et entendent traverser les frontières avec ce dossier criminel orchestré par le pouvoir en place. Donc, ils ont déjà saisi des organismes internationaux de droits humains sur cette affaire pour que justice et réparations soient rendues aux proches des victimes.

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