Gonaïves : Scène de violence et de pillage lors d’une manifestation antigouvernementale

Gonaïves, le 6 Février 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Par Samuel JOSEPH

À l’appel de l’opposition plurielle, plusieurs milliers de Gonaïviens ont foulé le macadam pour réclamer la libération de l’ex-Député Cholzer CHANCY (incarcéré au Pénitencier National pour corruption présumée) et le départ « immédiat et inconditionnel » du Docteur Ariel HENRY, à l’approche de la date fatidique du 7 février prochain marquant politiquement la fin de son règne en Haïti. Cependant a signalé notre Correspondant permanent, cette manifestation antigouvernementale a été, par la suite, transformée en scènes de violence et de pillage dans la Cité de l’Indépendance. Des civils armés ont été également remarqués au sein des manifestants s’opposant au régime en place.

Ce mardi 6 février 2024, la quatrième Ville d’Haïti a été en ébullition lors des mouvements de protestation contre le Gouvernement de facto d’Ariel HENRY. En effet, des citoyens du quartier populaire Raboteaux et bien d’autres blocs de la ville ont gagné les rues et semé la pagaille dans certains bureaux publics de la place. « Lors de ce mouvement, des individus ont pénétré et pillé dans la mi-journée les espaces respectifs logeant l’OAVCT, la Douane et le Tribunal de Paix de la Section des Gonaïves », a précisé notre source. Cependant, les forces de l’ordre y étaient arrivés sur place vers deux heures de l’après-midi (2h PM) pour éviter le pire. Cette situation  » incontrôlable  » risque alors de déboucher sur éclatement social qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’économie et la stabilité du pays.

Entre temps, notre correspondant a signalé la présence des hommes armés et bandés aux côtés de la manifestation antigouvernementale durant ses parcours. Des détonations à répétition y ont été entendues jusqu’à cinq heures de l’après-midi (5h PM) dans plusieurs coins des Gonaïves. La ville étant complètement déserte, les protestataires entendent occuper quotidiennement les rues et menacent de tout détruire sur leur passage pour obtenir la démission du Premier Ministre haïtien illégitime.

Le P’tit Journal Haïti