Port-au-Prince : Jean-Charles MOÏSE gazé pour la énième fois par des policiers

by Samuel JosephSamuel Joseph
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Port-au-Prince, le 6 Février 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Par Samuel JOSEPH

À Port-au-Prince, les échauffourées entre la Police locale et des manifestants antigouvernementaux avec des coups de gaz lacrymogène et des jets de pierre. Cette situation tendue survient lorsque les agents de l’ordre empêchaient les protestataires de franchir les périmètres de la Primature haïtienne. Ainsi souligne notre reporter, l’ancien sénateur Jean-Charles MOÏSE a été gazé pour la troisième fois consécutive par des policiers. Selon la victime qui s’est publiquement exprimé devant les caméras de la presse, il s’agit d’une énième tentative d’assassinat du gouvernement d’Ariel HENRY contre sa personne.

À Pétion-Ville et sur l’autoroute de Delmas ce mardi 6 février 2024, des agents de différentes unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti ont à nouveau fait usage de gaz lacrymogène et de balles réelles et/ou en caoutchouc à l’encontre des protestataires antigouvernementaux ayant eu à leur tête plusieurs leaders politiques, dont l’ancien sénateur Jean-Charles MOÏSE. Selon l’ancien parlementaire de la République, cette énième attaque à coups de gaz lacrymogène est une tentative d’assassinat programmée contre sa personne. En ce sens, le leader du parti politique « Pitit Dessalines » a accusé le Gouvernement de facto d’Ariel HENRY dans ces multiples attaques criminelles.

Pour la troisième journée de mobilisation antigouvernementale dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans bien d’autres villes du pays, les forces de l’ordre ont gazé les protestaires dans toutes les directions pour disperser les différentes foules exigeant le départ « immédiat et inconditionnel » du Dr. Ariel HENRY à la tête de la Primature haïtienne, au terme de l’article 20 de l’Accord politique du 21 décembre 2022 dont le gouvernement est cosignataire. Dénoncent toutefois des citoyens interrogés par nos reporters, les autorités policières mobilisent entièrement leurs troupes contre les opposants au régime en place, alors que les gangs armés gagnent du terrain sous leurs yeux bienveillants.

« Se yon Polis ki la sèlman pou masakre tout moun ki pa dakò ak Ariel HENRY men li pa la pou kraze gang kap toupizi popilasyon an. Kidonk, gen yon lè li pral jou kote yo pap genten tire menm yon peta sou pèp la kap revandike dwa li », ont tempêté dans leur langue vernaculaire les protestataires, jurant de renverser le gouvernement provisoire accusé dans le malheur actuel d’Haïti. Les manifestants s’en prennent aussi au Chargé d’affaires américain, monsieur Eric STROMAYER, qui, selon eux, interfère dans la politique interne de leur pays, en violation flagrante et systématique de la Convention de Vienes régissant les rapports diplomatiques des États entre eux. En conséquence, ils exhortent les ambassades occidentales accréditées au pays de laisser les Haïtiennes et Haïtiens résoudre leur différend et définir leurs stratégies et plans de développement de la Première République noire indépendante du monde.

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