Haïti : Le sang coule à flot dans la Vallée de l’Artibonite

Gonaïves, le 6 Octobre 2024 – Le P’tit Journal Haïti

Les plantations de riz n’existent plus dans la région de l’Artibonite, en raison de la pilule des gangs lourdement armés et dangereux qui terrorisent la population civile. De manière forcée, les habitants fuient leurs maisons pour échapper de la mort quotidienne. Les groupes criminels agissent en « maîtres et seigneurs » contre les citoyens qui, de leur côté, vivent à haut et sans défense malgré leur cri d’alarme à répétition. À Pont-Sondé, le sang coule à flot suite à l’irruption matinale des criminels notoires de la base « Gran Grif », profitant de piller et incendier les maisons, écoles, véhicules et entreprises commerciales de la place.

Les pauvres paysans ne représentent plus la plus grande force économique de la région. Ils sont tous victimes des injustices sociales, sécuritaires, économiques, entre autres. Dépourvus malhonnêtement de leurs plantations, leurs animaux domestiques et leurs maisons privées, ils ont été tués, maltraités, brûlés vifs et/ou décapités sous les yeux complices des autorités compétentes. La nuit de terreur à Pont-Sondé témoigne la banalisation de la vie des citoyens malgré l’annonce préalable et criminelle du dangereux Luckson ÉLAN, chef de gang de Savien et principale responsable de ce carnage, sur les réseaux sociaux. Alors, l’irresponsabilité et l’insouciance de l’État d’Haïti donne la carte blanche aux bandits « notoires » de commettre aisément leur forfait et de terroriser la population civile.

Le croisement et la ramification des gangs armés entravent le développement du département de l’Artibonite. Les alternatives économiques et sécuritaires peinent de donner des résultats escomptés pour le bien-être des habitants. Toutefois, la résilience totale de la population arrange les dirigeants « corrompus, cupides, insouciants » et sans scrupule qui refusent de créer de meilleures conditions de vie pour elle.

Le P’tit Journal Haïti