Le RNDDH sollicite du Ministère de la Justice la destitution et la condamnation du Commissaire Muscadin pour violation des droits humains.

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Port-au-Prince, le 24 Décembre 2023 – Le P’tit Journal Haïti

Commissaire du Gouvernement a.i. près le Tribunal Civil de Miragoâne. Jean Ernest MUSCADIN, devenu populaire pour sa lutte acharnée contre le grand banditisme dans sa juridiction, est accusé de violateur des droits humains, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains qui appelle à sa destitution et sa condamnation pour la non protection à la vie et le non-respect des droits des justiciables. Cette organisation reproche au Chef de la poursuite de vouloir imposer ses propres règles de droit et mettre en péril le droit de présomption d’innocence des victimes de son bras armé.

Par Samuel JOSEPH

Le Réseau National de Défense des Droits Humains interpelle les autorités haïtiennes illégitimes sur la lettre de blâme proférée à l’encontre du Commissaire du Gouvernement par intérim du Tribunal Civil de Miragoâne, en date du 15 décembre dernier, pour ses agissements jugés « controversés » dans l’exercice de sa fonction. En ce sens, le RNDDH, en guise d’être réprimandé, recommande la révocation et la condamnation du Parquetier Jean Ernest MUSCADIN se comportant en « Super chef » dans la chaîne pénale haïtienne, au mépris de la législation en vigueur.

Dans une correspondance adressée à la Ministre haïtienne de facto de la Justice, madame Emmelie Prophète MILCÉ, les dirigeants du RNDDH ont listé et daté moins d’une dizaine d’individus, accusés de « présumés de bandit », qui auraient été exécutés par le Commissaire Muscadin et son bras armé. L’organisation locale de défense des droits humains dénonce « énergiquement » cette multiple « exécution de sommaire » qui, selon elle, constitue de violation grave et systématique des droits humains.

Depuis son règne à la tête du Parquet de Miragoâne, Jean Ernest MUSCADIN établirait ses propres règles de droit pour contrer les présumés criminels qui chercheraient à se réfugier dans sa juridiction, en raison de la vague de violence armée et gangstérisée qui sévit dans l’ouest d’Haïti. Cette méthode « dite » arbitraire et illégale, selon le RNDDH, risque d’affaiblir le système judiciaire et d’établir un État de jungle en Haïti où chacun entend se donner justice dans les litiges.

Donc, le RNDDH presse les supérieures hiérarchiques du Parquetier Muscadin à agir avec célérité et fermeté pour restaurer la confiance du public dans l’appareil judiciaire [déjà moribond] et garantir le respect des droits humains fondamentaux. L’institution de droits humains exhorte le Gouvernement de facto d’Ariel HENRY à renforcer les institutions légales qui sont placées pour lutter contre la criminalité et le banditisme afin d’éviter le pire.

 

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