L’ONU accuse les États-Unis dans le trafic illégal d’armes à feu en Haïti

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New-York, le 04 Mars 2023 – Le P’tit Journal Haïti

Haïti est victime du trafic illégal d’armes à feu venant de la Floride, aux États-Unis d’Amérique, a révélé vendredi l’Organisation des Nations-Unies dans un rapport détaillé de quarante-sept (47) pages qui s’intitule « Marchés criminels en Haïti: cartographie des tendances en matière de trafic d’armes à feu et de drogue ». Selon le dit document, les armes de poing utilisées par les gangs, auraient été en grande partie transitées clandestinement par voies maritimes et des ports prives, publics et informels en Haïti.

En effet, les responsables des Nations-Unies dénoncent un réseau de criminels composé de la diaspora haïtienne évoluant aux États-Unis d’Amérique, des citoyens et/ou entreprises Dominicains qui faciliteraient la contrebande d’armes de poing en Haïti. En ce sens, le rapport onusien rédigé à Viennes, en Suisse, indique que l’approvisionnement des fusils de puissance supérieure « AK47, AR15 et Galils » chez l’Oncle Sam permet carrément aux gangs armés opérant en Haïti d’attaquer aisément les ports, autoroutes, bureaux de douane, postes de police, entreprises commerciales, prisons, tribunaux et quartiers (populaires et résidentiels). Ainsi ces groupes armés se sont de plus en plus éparpillés dans le pays, en accédant aux villes, y compris Port-au-Prince et ses zones avoisinantes, afin d’y instaurer un climat de terreur et d’appauvrir les familles haïtiennes, soulignent les Nations-Unies.

Par ce document officiel rendu public, les Nations-Unies constatent que les foyers de gangs se multiplient et, du même coup, sont devenus plus puissants dans le pays depuis l’assassinat du Président haïtien contesté, Jovenel MOÏSE, en sa résidence privée à Pèlerin 5, dans la commune de Pétion-Ville, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. « 60 % de la capitale haïtienne étaient contrôlés par des gangs armés », avait relaté, en décembre dernier, cet organisme international, alors que la plupart des résidents en évoquaient le pourcentage avoisiné à 100 %.

Entre temps, le document de l’organisation mondiale pointe aussi du doigt des sociétés de sécurité privées évoluant en Haïti qui sont autorisées à acheter et à conserver des armes à l’étranger. Les rédacteurs de ce document spéculent qu’il pourrait y avoir entre 75000 et 90000 personnes qui travaillent dans environ cent (100) sociétés de sécurité privées dans le pays, soit au moins cinq (5) fois plus que le nombre de policiers enregistrés. Parallèlement, les Nations-Unies disent regretter qu’Haïti était depuis longtemps une plaque tournante du trafic illicite des stupéfiants aux États-Unis d’Amérique et en République Dominicaine. Selon les experts de l’ONU, les drogues entrent en Haïti principalement par bateau ou par avion, par des ports publics, privés et informels, y compris par des pistes d’atterrissage clandestines.

M. Samuel JOSEPH
Le P’tit Journal Haïti


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