Me. René JULIEN:Haïti n’a pas un problème de Constitution mais de dirigeants.

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Jeudi 25 Juin 2020 – Le P’tit Journal.

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Par Samuel JOSEPH

 

Depuis l’adoption de la Constitution du 29 Mars 1987 (amendée entre 2010 et 2012), des Chefs d’État Haïtiens n’ont pas caché leur insatisfaction de pouvoir [personnel] prétextant qu’elle les empêcherait de réaliser leur [idéal de développement] pour Haïti. Ils ont même évoqué leur velléité de l’amender ou la changer, le plus souvent, en dehors de ses normes et procédures déjà tracées en ses articles 282, 282-1, 283, 284 et 284-1.

 

En effet, le Coordonnateur général de l’Action Démocratique pour Bâtir Haïti (ADEBHA) a fustigé le Président Jovenel MOÏSE qui, selon lui, veut changer notre Constitution étant une affaire d’intérêt national. <<C’est plutôt une folie que manifeste le Chef de l’État pour changer notre Constitution en dehors de la loi>>, a soutenu, ce jeudi 25 juin 2020, l’Avocat René JULIEN à l’émission « TI KOZE SOU ETADEDWA #33>> animée sur la page Facebook de son parti politique. Pour appuyer sa thèse, le leader du parti « Légaliste et Centriste-rassembleur » a brandi les articles susmentionnés pour contrecarrer [juridiquement] le plan de l’Exécutif visant à effectuer des réformes constitutionnelles ou changer notre Constitution en absence du Parlement, Co-dépositaire de la Souveraineté nationale et organe de contrôle et de censure du Gouvernement dans sa gestion de politique générale.

 

Article 282:<<Le Pouvoir législatif, sur la proposition de l’une des deux (2) Chambres ou du Pouvoir exécutif, a le droit de déclarer qu’il y a lieu d’amender la Constitution, avec motifs à l’appui.>>

 

Article 282-1:<< Cette déclaration doit réunir l’adhésion des deux tiers (2/3) de chacune des deux (2) Chambres. Elle ne peut être faite qu’au de la dernière session ordinaire d’une législature et est immédiatement sur toute l’étendue du territoire. >>

 

Cette question d’amender la Constitution de 1987 est une affaire personnelle de monsieur MOÏSE car ce dernier veut imposer au peuple Haïtien sa « velléité dictatoriale », a accusé l’homme de loi, défendant jusqu’à la rendre meilleure notre Constitution actuelle. <<Parmi les vingt-trois (23) Constitutions qu’a connues Haïti, celle de 1987 est la seule qui privilégie le bien-être du peuple Haïtien et prône véritablement l’État de droit dans le pays>>, a expliqué le numéro un (1) de l’ADEBHA à travers ses réflexions.

 

Plus loin, le promoteur de l’État de droit a regretté que le pays est souvent fois dirigé par des amateurs, corrompus et apatrides. Ces modes de dirigeants « RESTAVÈK » n’ont pas de vision ni projet de société capable de relever les grands défis de développement auxquels fait face Haïti, a noté le militant politique, arguant que la jeunesse, l’intelligentsia, les leaders d’opinion consciencieux, la société civile organisée, les patriotes partis politiques, entre autres, doivent se réveiller pour prendre en main le destin de la Première République nègre du monde.

 

 

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