Georgetown, le 28 Février 2024 – Le P’tit Journal Haïti
Par Samuel JOSEPH
En Haïti, les défis sécuritaires, politiques et humanitaires demeurent très inquiétants pour les autorités illégitimes actuelles. En effet, le pays est en quête du support international en matière sécuritaire, avec l’autorisation expresse du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Ainsi, le Bénin semble prêt à envoyer environ deux milles (2000) soldats sur le sol dessalinien dans le cadre du déploiement de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS).
En marge du 46e Sommet de la Communauté caribéenne se déroulant, du 25 au 28 février 2024, à la capitale guyanienne, Georgetown, l’Ambassadrice américaine à l’Organisation des Nations-Unies a affirmé lundi dernier la participation militaire du Bénin dans la force internationale en Haïti. Selon madame Linda Thomas-Greenfield qui parlait à l’agence de presse américaine « Associated Press News », le Gouvernement béninois prévoit envoyer deux milles (2000) soldats aux côtés de cette mission de paix, non onusienne, sur le territoire Haïtien étant en proie à la violence armée et gangstérisée actuellement. La diplomate afro-américaine espère que d’autres pays partenaires contribueront volontairement dans cette démarche d’occupation d’Haïti, en réponse » officielle » à la demande « inconstitutionnelle » du Gouvernement de facto d’Ariel HENRY formulée le 6 octobre 2022 auprès du Secrétaire Général des Nations-Unies, M. Antonio GUTERRES, à New-York.
Entre temps, aucun officiel de la Chancellerie béninoise ne réagit pas sur l’affirmation militaire de l’Ambassadrice américaine Greenfield. Toutefois, des sources concordantes béninoises ont plutôt fait état d’une proposition américaine au Président Patrice TALON qui, de son côté, n’a encore donné suite à cette demande non officielle. Un haut diplomate onusien requérant l’anonymat a presque abondé dans le même sens où il a qualifié de « fuite en avant » la déclaration de madame Linda Thomas-Greenfield concernant l’envoi de ces 2000 soldats béninois en terre haïtienne.
Le 2 octobre 2023, le Conseil de Sécurité avait voté pour l’envoi des troupes étrangères en Haïti, suite à la résolution americano-équatorienne sollicitant l’urgence sécuritaire et humanitaire dans ce dossier. Cette force étrangère, à composante policière et militaire, devrait être dirigée sous le leadership du Kenya malgré l’interdiction de la Cour Suprême de ce pays anglophone d’Afrique de l’Est d’envoyer un millier de policiers nationaux hors de leur territoire. En fait, les autorités kényanes et haïtiennes travailleraient sur d’autres alternatives visant à contourner les barrières judiciaires locales, selon une source diplomatique.
Dans la foulée, peu de pays du globe ont jusqu’ici manifesté leur intention de participer au déploiement de cette force étrangère en Haïti. La Caricom se montre encore réticente quant à l’envoi de ses troupes, à l’exception de la Jamaïque, du Trinité-et-Tobago, des Bahamas, entre autres, qui promettent leurs soldats, la Guyana et le Canada de l’argent. Les États-Unis d’Amérique, eux-mêmes, envisagent d’octroyer deux cent millions de dollars (200. 000.000 $ us), y compris des matériels et équipements « dits » adéquats pour mettre à la disposition de cette mission étrangère, selon le Chancelier Antony J. BLINKEN en marge du Sommet G20 tenu à Rio de Janeiro, au Brésil.
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