Cap-Haïtien, le 6 Février 2024 – Le P’tit Journal Haïti
Par Samuel JOSEPH
À Cap-Haïtien, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour disperser la manifestation antigouvernementale suite à l’appel de l’opposition plurielle. À la Rue 20 et ses environs, des agents de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre ont empêché ce mardi à des milliers de protestataires, venant pour la plupart des quartiers populaires, d’exprimer leur ras-le-bol à l’encontre du Premier Ministre haïtien illégitime, Dr. Ariel HENRY, indexé dans le malheur actuel d’Haïti. Face à cette énième contrainte policière, les manifestants ont érigé des barricades de pneus enflammées et entreposé plusieurs carcasses de véhicules sur les artères, et tiré des jets de pierre à l’encontre des policiers.
Pour la deuxième fois consécutive, des agents de l’ordre ont tué dans l’œuf la manifestation antigouvernementale au centre-ville du Cap-Haïtien où les protestataires voulaient exprimer leur mécontentement face à la gouvernance provisoire actuelle. Selon les Capoises et Capois, le Premier Ministre Ariel HENRY doit obligatoirement quitter le pouvoir pour éviter un bain de sang dans le pays. « Si Ariel HENRY pa kite tèt Primati a, konnen se lagè li mande pèp Ayisyen an. Kidonk, lè sa se anpil san ki pral koule sou konsyans li paske li se yon enkapab nan tèt Leta », ont-ils défendu haut et fort devant les caméras de la presse locale. De plus, ils jurent d’occuper aussi le macadam et menacent de sombrer le pays, en du refus de démission du Neurochirurgien à la tête de l’Exécutif monocéphale haïtien illégitime.
Entre temps, des barricades de pneus enflammées, des carcasses de véhicule et des immondices ont été dressés sur plusieurs axes routiers lors de cette mobilisation antigouvernementale. Des tirs nourris ont été également entendus dans plusieurs zones lorsque les protestataires se faisaient accompagnés d’un backup rempli d’agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées refusant d’obtempérer aux consignes des agents de l’UDMO.
Selon plusieurs médias locaux citant une source sécuritaire conjointe, les policiers de l’UDMO ont demandé aux agents de la Garde environnementale de ne pas accompagner les manifestants antigouvernementaux à travers leur parcours respectif. Ainsi dit, les agents de la BSAP rejetant cette demande policière, restaient aux côtés des manifestants et ont tiré plusieurs balles en l’air, après le lancement des bombonnes de gaz lacrymogène par des policiers de service. Cependant, cette altercation aurait pu déboucher sur un affrontement entre ces deux (2) corps armés au sein d’un même gouvernement, placés pour servir et protéger dignement la population civile.
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