Cayes, le 17 Février 2024 – Le P’tit Journal Haïti
Par Samuel JOSEPH
Depuis après l’échéance politique du 7 février 2024 ayant marqué la fin du règne du Gouvernement de facto d’Ariel HENRY, les rassemblements populaires peinent de fouler le macadam en raison des violences policières. Aux Cayes, la Table de la Mobilisation entend relancer ses mouvements exigeant le départ du pouvoir en place et le rétablissement d’une nouvelle Transition politique à deux (2) têtes. Ils renoncent à toute cohabitation politique avec le Gouvernement illégitime, et dénoncent la Communauté internationale de vouloir continuer à soutenir Dr. Ariel HENRY au pouvoir. La Communauté internationale doit cesser ses hypocrisies et son ingérence vis-à -vis d’Haïti, ont-ils avancé à travers leurs propos recueillis par notre correspondant.
Regroupée, entre autres, autour des partis politiques EDE, Pitit Dessalines, Fòs Pèp la, la Table de Mobilisation a annoncé jeudi dernier la reprise des manifestations antigouvernementales dans la région du Sud. Lors d’une conférence de presse tenue aux Cayes, les organisateurs demandent ce dimanche aux citoyens de gagner en masse les rues pour chasser le Neurochirurgien à la tête de la Primature haïtienne. Selon les Cayennes et Cayens, le Gouvernement haïtien actuel n’a plus de titre ni qualité pour engager le pays. Ils insistent sur l’Accord politique du 21 décembre 2022 qui a préalablement fixé la date de l’échéance du régime en place. « Dr. Ariel HENRY, c’est du passé, il est un usurpateur de titre. Il mérite d’être appréhendé, puis jugé pour crime de haute trahison, abus d’autorité, excès de pouvoir, non assistance aux personnes en danger, complicité avec des gangsters et alliés… », soutiennent-ils.
Parallèlement, les opposants du Sud s’en prennent aussi au Core Group accusé de soutenir et de consolider le régime de facto d’Ariel HENRY. « Il est clair que les États-Unis d’Amérique et alliés soutiennent le régime criminel et corrompu d’Ariel HENRY, dans le but de détruire le peuple Haïtien. Nous dénonçons l’ingérence et l’arrogance démesurées de cette communauté internationale dans les affaires internes d’Haïti, et nous la demandons de laisser aux Haïtiennes et Haïtiens de résoudre leur différend politique », ont-ils défendu devant les caméras de la presse locale.
À la veille de la date fatidique du 7 février dernier, la vague de mobilisation antigouvernementale a été constatée dans toutes les grandes villes d’Haïti. Des échauffourées entre Policiers et manifestants ont causé des pertes en vies humaines, des incendies criminels et des dégâts matériels au sein de la société. Des actes de brutalités policières ciblés y ont été signalés à l’encontre des journalistes et des protestataires. Des agents de la Garde environnementale ont été criblés de balles policières à Laboule 10, le 7 février dernier, leur corps inhumé illégalement et comme des bêtes sauvages dans une fosse commune à Pétion-Ville, dénoncent énergiquement l’OPC et leurs avocats.
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