Rio de Janeiro, le 23 Février 2024 – Le P’tit Journal Haïti
Par Samuel JOSEPH
En marge du Sommet G20, le Chef de la diplomatie américaine a rencontré hier vendredi d’autres dirigeants mondiaux sur l’envoi d’une force internationale en Haïti, en réponse officielle à la demande « inconstitutionnelle » du Gouvernement de facto d’Ariel HENRY et consorts. À Rio de Janeiro, monsieur Antony J. BLINKEN a particulièrement fait un plaidoyer pour soutenir techniquement, militairement ou financièrement cette mission de paix, non onusienne, afin d’aider la force publique haïtienne à combattre les foyers de gang, à rétablir l’ordre public et la sécurité nationale.
Lors de ses interventions, le Secrétaire d’État américain a décrit la spirale de violence armée et gangstérisée qui règne depuis quelques temps en Haïti, un pays Caribéen dont les régions de l’Ouest, l’Artibonite et du Nord-ouest sont largement contrôlées par des groupes armés et violents. Également ce cycle infernal a de graves conséquences sécuritaires, politiques et humanitaires sur le pays, souligne monsieur Blinken.
« Rien qu’en janvier, plus de 1.100 personnes ont été tuées, blessées ou enlevées dans le pays. Les gangs contrôlent désormais 80 % de la capitale, Port-au-Prince. Les groupes armés ont recours aux agressions sexuelles et aux viols pour terroriser la population. La violence a également eu pour effet de bloquer les routes commerciales et les voies d’acheminement de l’aide, et de fermer les écoles. Des groupes criminels ont coupé l’accès à la nourriture, à l’eau propre, aux soins de santé et à l’électricité », soutient le Chef de la diplomatie américaine lors de ses échanges avec ses homologues venant d’horizon divers. Donc, monsieur Blinken a évoqué la crise humanitaire immédiate que connaît la Première République nègre noire indépendante du monde où ses dirigeants sont néanmoins accusés d’être insensibles, insouciants, incompétents et et inactifs devant le calvaire du peuple Haïtien.
» Les États-Unis s’emploient à réduire la violence et à améliorer le quotidien des Haïtiens. Au cours des trois dernières années, nous avons fourni plus de 300 millions de dollars en nourriture, en eau potable, en soins de santé, en services pour les victimes de violences basées sur le genre et autres aides humanitaires. Nous avons alloué 189 millions de dollars, depuis juillet 2021, pour aider à sélectionner, former et professionnaliser la Police Nationale d’Haïti (PNH), notamment en lui fournissant des véhicules, des équipements de protection, des outils de communication et d’autres fournitures essentielles », ajoute le Secrétaire d’État Antony J. Blinken.
Entre temps, le Chancelier américain sollicite l’aide des contributeurs volontaires dans le cadre du déploiement de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité en Haïti autorisée, depuis le 2 octobre 2023, par les Nations-Unies. « Le succès de cette mission dépend toutefois de notre capacité de mobiliser les contributions internationales dont elle a besoin », selon le haut diplomate américain, qui profite d’exprimer sa reconnaissance au Gouvernement kenyan de se porter volontaire à prendre le leadership de cette mission, à composante policière et militaire. Cependant, la Haute Cour de Justice kényane a interdit au Président William RUTO à déployer des policiers nationaux en dehors de ce pays anglophone d’Afrique de l’Est. À cela s’ajoutent l’opposition et la société civile kenyanes exigeant à l’Exécutif de respecter scrupuleusement la décision judiciaire, pour ne pas tomber sous les verrous de l’histoire et de la population.
Dans la foulée, les États-Unis d’Amérique envisagent de fournir 200 millions de dollars à cette force étrangère qui est encore en attente par le Premier Ministre haïtien illégitime, Dr. Ariel HENRY, et ses alliés jugés apatrides pour plus d’un. Monsieur Blinken affirme que l’assistance de son pays permettra d’apporter un soutien opérationnel à la police Haïtienne afin de l’aider dans les domaines de la planification, du renseignement, de la capacité de transport aérien, des communications, et des équipements et services médicaux. Le Secrétaire d’État américain réaffirme que la stabilité à long terme en Haïti passe non seulement par le rétablissement de la sécurité publique, mais aussi par l’amélioration des conditions politiques, économiques et sociales.
« Les États-Unis continuent d’appeler à la restauration de l’ordre démocratique par le biais d’un processus politique inclusif en Haïti. Nous demandons instamment au Premier Ministre Henry et à toutes les parties prenantes de se rassembler autour d’une gouvernance ayant une plus grande base. La seule voie légitime vers la paix et la stabilité à long terme passe par des élections libres et équitables. Les Haïtiens ont le droit d’être dirigés par le gouvernement de leur choix, un gouvernement qui répond à leurs besoins, qui reflète leurs aspirations et qui rend des comptes au peuple dont il est au service », a fait savoir le Chancelier Antony J. BLINKEN.
Par contre, le Gouvernement haïtien est actuellement mis à rude dans les grandes villes du pays suite à une échéance politique ayant constaté la fin de son règne après avoir passé plus de trente (30) mois à la tête de l’Exécutif monocéphale. Les 5, 6, 7 et 8 février dernier, une vague de mobilisations antigouvernementales avaient été signalées dans les quatre (4) coins du pays pour exiger le depart ‘Ariel HENRY. En réaction, des violences policières ciblées ont été enregistrées à l’encontre des journalistes et des protestataires. Alors, des appels nationaux et internationaux ont demandé au Gouvernement américain et le reste du Core Group à lâcher le Neurochirurgien haïtien à la tête de la Primature.
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