New-York, le 22 Septembre 2023 – Le P’tit Journal Haïti
La Communauté internationale ne cesse d’exprimer ses vives préoccupations suite à la dégradation de la situation sociopoliticoéconomique et sécuritaire d’Haïti. Encerclé dans plusieurs régions par des groupes armés violents, ce pays Caribéen fait face aussi à une instabilité politique chronique où ses dirigeants ont officiellement sollicité, en début d’octobre 2022, auprès des Nations-Unies une force internationale « robuste » en appui aux forces de sécurité nationales en vue de rétablir l’ordre et la sécurité dans toute la République. En réaction, le Kenya s’étant officiellement proposé en juillet dernier pour diriger une telle force multinationale, se montre impatient d’attendre le vote onusien pour se déployer sur le sol dessalinien, en violation flagrante de la législation Haïtienne en vigueur. Monsieur William RUTO a fait cette déclaration à l’occasion de la 78ème Assemblée Générale des Nations-Unies qui se déroule du 19 au 26 septembre 2023 à New-York, aux États-Unis d’Amérique.
En effet, le Président du Kenya qui intervenait hier jeudi à la Tribune des Nations-Unies a appelé les membres du Conseil de Sécurité à « autoriser le déploiement d’une force armée internationale » sur le territoire Haïtien qui est actuellement en proie aux violences gangstérisées, à l’insécurité alimentaire, à une instabilité politique chronique, à la perte du pouvoir d’achat et à une inflation galopante. « Haïti se trouve dans une impasse extrêmement difficile alors il s’agit d’un ultime test pour la Communauté internationale d’agir en faveur de notre peuple frère des Caraïbes. En ce sens, les Nations-Unies devraient élaborer rapidement un cadre légal pour permettre à la mission de fouler le territoire d’Haïti », a tempêté jeudi le Président William RUTO, qui s’est rejoint son homologue américain Jœ BIDEN, lui-même, qui a abondé mardi dernier dans le même sens. « Le peuple d’Haïti ne peut pas attendre pour longtemps alors le déploiement d’une force internationale est inévitable pour aider ce pays des Caraïbes à sortir de cette impasse dangereuse », a défendu le locataire de la Maison Blanche, qui, par le biais de ses émissaires soutenus par l’Équateur, se fait apôtre d’une nouvelle occupation étrangère d’Haïti.
De plus, le Gouvernement kenyan se dit prêt et de façon conjointe avec une coalition d’autres pays volontiers, à jouer « pleinement » son leadership visant à aider Haïti à sortir de son marasme actuel. Outre ce pays anglophone d’Afrique de l’Est qui promet de déployer mille (1000) policiers sur le terrain, d’autres pays Caribéens comme la Jamaïque, les Bahamas, la Trinité-et-Tobago entendent envoyer aussi des soldats dans cette campagne de sécurité internationale en faveur d’Haïti. Cependant, le Kenya, de son côté, se livre actuellement à une guérilla urbaine où les autorités sécuritaines peinent encore de démanteler.
Parallèlement, la Russie et la Chine disposant aussi et respectivement un « droit de véto » au Conseil de sécurité, font obstacle au projet de résolution conjoint sur le déploiement « éventuel » d’une force onusienne en Haïti. En fait, les Chancelleries sino-russes plaident pour le retrait « immédiat et définitif » du trafic illégal d’armes à feu en provenance de la Floride et de la République d’Haïti vers Haïti. De plus, Moscou et Pekin misent aussi sur un plus large consensus inter-Haïtien sur la demande d’intervention militaire étrangère dans ce pays de Nègres.
M. Samuel JOSEPH
Le P’tit Journal Haïti
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